Le commerce illicite de carburant entre l’Algérie et ses voisins du Maghreb représente un manque à gagner de deux milliards de dollars pour l’Etat, a indiqué mardi le chef de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika.
Nous arrosons l’Afrique du Nord avec plus de deux milliards de dollars d’hydrocarbures, de diesel et d’essence, a déclaré lors d’une conférence de presse à Alger Ahmed Ouyahia qui présentait le projet de révision de la constitution.
L’Etat importe annuellement pour 5 milliards de dollars de carburant aux prix en vigueur sur les marchés mondiaux pour le revendre dix fois moins cher sur le marché local, a-t-il ajouté.
L’Algérie tire du pétrole plus de 95% de ses recettes extérieures, or le pays a perdu près de 50% des revenus tirés des hydrocarbures en 2015 en raison de la baisse des prix du brut.
Le pays a augmenté début janvier les prix des carburants qui restent toutefois les deuxièmes plus bas tarifs des 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Selon la presse, 60% du commerce illicite de carburant alimente le Maroc, alors que sa frontière terrestre avec l’Algérie est fermée depuis 1994, 30% la Tunisie, et les 10% restants les pays des frontières sud de l’Algérie notamment le Mali.
En Algérie, un litre de gazole vaut, après les dernières hausses, 18,76 dinars (0,17 euro) contre un euro environ au Maroc et 0,7 euro en Tunisie.