L’enquête diligentée par les services de la gendarmerie a abouti à l’interpellation de six suspects sur les huit identifiés et la saisie de deux voitures, une Mercedes et une Seat Leon, qui auraient servi à la sécurisation du trajet emprunté par la drogue provenant de Maghnia, dont la destination finale serait une des wilayas du grand sud du pays.
A la barre, les accusés dont il a été établi qu’ils avaient conduit les deux véhicules d’escorte ont admis avoir piloté les voitures mais, ont-il assuré, avec la conviction qu’ils convoyaient un camion sans papiers. « Nous ignorions qu’il s’agissait de drogue. On nous avait dit que le camion n’avait pas de papiers et que nous devions lui assurer la route jusqu’à Tiaret », ont-ils répété à la cour. Chacun des autres accusés a tenté de rejeter la responsabilité sur les autres en dénonçant les violences dont ils ont fait l’objet lors des interrogatoires. Ce que le ministère public a balayé d’un revers de la main, qualifiant les déclarations de mensonges visant à dédouaner les accusés. « Les preuves présentées dans le dossier de l’accusation sont accablantes et démontrent l’implication des accusés dans ce trafic », a-t-il asséné dans son réquisitoire avant de requérir la peine de 20 ans de réclusion criminelle pour l’ensemble des inculpés.
Des peines de 15 ans de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de cinq mis en cause et de 20 ans de réclusion par contumace contre deux autres en fuite.
