Environ 300 vols sur les 29.000 prévus mercredi en Europe devraient être annulés en raison de la fermeture partielle de l’espace aérien en Irlande et dans l’ouest de l’Ecosse à cause du nuage de cendres volcaniques venu d’Islande.
L’agence européenne du trafic aérien Eurocontrol, qui fournit cette prévision, ne s’attend pas à une amélioration de la situation dans les régions concernées dans le courant de la journée.
Dans le nord-ouest de l’Angleterre, les aéroports de Manchester et de Liverpool pourraient également être affectés, selon les autorités britanniques.
En Irlande, les vols à destination ou au départ du principal aéroport de Dublin seront perturbés à partir de 10h00 GMT et jusqu’à 23h00 GMT au moins, rapporte l’aviation civile irlandaise (IAA).
Mardi, l’IAA avait déjà interrompu la majeure partie du trafic dans son espace aérien. En revanche, il n’y a pas de restriction à l’aéroport de Shannon, dans l’ouest du pays.
Deux aéroports desservant Glasgow, la plus grande ville d’Ecosse, devraient rester fermés jusqu’à 18h00 GMT.
British Airways a annoncé l’annulation de tous ses vols à destination et en provenance des villes écossaises de Glasgow, Edimbourg et Aberdeen jusqu’à 12h00 GMT.
La compagnie irlandaise à bas coût Ryanair a également annulé ses vols vers Edimbourg, Glasgow-Prestwick et les villes de Belfast et de Derry, en Irlande du Nord, jusqu’à 23h00 GMT. La compagnie ajoute que ces perturbations pourraient toucher le trafic vers Liverpool, Bristol, Leeds et Manchester.
Un graphique, publié sur le site des services de la météo britannique, suggère que le nuage de cendres pourrait rester stationné sur la majeure partie de l’Irlande, l’Ecosse et l’ouest de l’Angleterre, jeudi.
En avril, le trafic aérien avait été fortement perturbé dans le nord de l’Europe pendant plusieurs jours à cause de l’éruption du volcan Eyjafjöll, en Islande. Un énorme nuage de cendres avait été projeté à haute altitude, faisant redouter que sa traversée ne détériore les moteurs d’avion.
La plupart des aéroports européens avaient été fermés pendant six jours à titre préventif. Au total, quelque 100.000 vols commerciaux avaient été annulés et des millions de passagers bloqués dans les aéroports.
Selon la Commission européenne, le nuage de cendres volcaniques et ses retombées économiques ont coûté entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros à l’Union européenne.
Padraic Halpin et Keith Weir, Pierre Sérisier et Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser