Aucun avion à destination de l’Europe n’a décollé hier de l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger. La raison réside dans le fait que l’ensemble des aéroports européens étaient fermés hier.
Cette décision a été prise à cause d’un nuage provoqué par une éruption volcanique exceptionnelle en Islande. Après le Royaume- Uni, une partie de la Scandinavie et de la Russie, le nuage de cendres est arrivé dans l’Hexagone jeudi soir.
Les trois aéroports parisiens – Roissy, Orly et Le Bourget- sont concernés par cette fermeture. Tous les vols au départ et à l’arrivée de Paris sont été ont annulés vendredi matin. Contactée, Air France a confirmé l’annulation du premier vol Alger-Paris, prévu vendredi à 10h25. « Pour les autres vols de vendredi, tout dépendra de l’évolution de la situation », a indiqué Ouassila Boubekeur, porte-parole d’Air France en Algérie.
Dans le reste de l’Europe, la plupart des avions sont restés cloués au sol jeudi. Le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède, la Belgique et les Pays-Bas ont progressivement fermé leurs espaces aériens. De graves perturbations sont également constatées en Norvège et en Irlande.
Des perturbations mais jusqu’à quand ? Ce nuage de cendres volcaniques devrait continuer à perturber le ciel européen « au moins au cours des prochaines 24 heures » estimait hier matin Eurocontrol. « Les prévisions montrent que le nuage de cendres volcaniques continue à se déplacer vers l’est et le sud-est de l’Europe », selon l’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne.
Eurocontrol table sur environ 11.000 vols dans l’espace aérien européen vendredi. Au cours d’une journée normale, ce chiffre serait de 28.000 vols. Les cendres rejetées par les volcans constituent un risque majeur pour l’aviation civile, car elles peuvent endommager les moteurs des avions et réduire la visibilité.
« La cendre volcanique dans la haute troposphère, où volent les avions commerciaux, peut causer une panne de moteur, endommager les pales des turbines ou les sondes électroniques pitot, pouvant provoquer la perte de l’appareil et des morts », selon le journal spécialisé Natural Hazards. Fermeture prolongée dans les aéroports français.
La totalité de l’espace aérien britannique est resté fermé jusqu’à hier 20h00 (heure de Paris). Il est fermé depuis jeudi 13h00 (heure de Paris). Seuls quelques vols au départ et à destination de l’Irlande du Nord et de l’Ecosse pourraient être autorisés durant cette période.
La quasi-totalité de l’espace aérien irlandais, qui était partiellement fermé depuis jeudi, a été rouverte, permettant en particulier la reprise du trafic à l’aéroport de Dublin. L’espace aérien du Danemark sera maintenu fermé au moins jusqu’à aujourd’hui.
En Pologne, une grande partie de l’espace aérien à l’exception de Cracovie et Rzeszow (sud) est fermée depuis 08h00 (heure de Paris) et jusqu’à nouvel avis. L’annulation des vols en Finlande a été prolongée jusqu’à samedi 15h00 alors que le nuage de cendres volcaniques venu d’Islande devait se maintenir audessus du pays pendant « plusieurs jours ».
L’espace aérien des Pays-Bas a été fermé jeudi à 18h00 et le restera jusqu’à nouvel ordre. L’espace aérien belge a été entièrement fermé jeudi à 16h30 et la mesure sera appliquée jusqu’à vendredi 18h00.Le trafic est interrompu vendredi depuis 08h00 (heure de Paris) à l’aéroport de Francfort (ouest), le premier d’Allemagne et troisième d’Europe.
Le trafic est également interrompu dans les aéroports de Cologne, Düsseldorf et Münster- Osnabrück à l’ouest du pays, et de Berlin, Hambourg, Hanovre et Brême dans le nord. En Autriche, les aéroports de Vienne, Salzbourg et Linz devraient fermer en fin d’aprèsmidi ou début de soirée.
Les aéroports plus au sud devraient suivre. L’espace aérien de la Lituanie a, à son tour, été fermé vendredi. En Pologne, l’aéroport et l’espace aérien au-dessus de Cracovie, dans le sud de la Pologne, ont été fermés vendredi jusqu’à nouvel ordre. L’aéroport de la capitale bulgare Sofia a annulé tous les vols prévus vendredi.
Ahmed Saber/ Agences
