Trabelsi : «Vous comprenez aujourd’hui pourquoi on préfère les équipes européennes»

Trabelsi : «Vous comprenez aujourd’hui pourquoi on préfère les équipes européennes»

Si le sélectionneur tunisien a refusé de se présenter à la conférence de presse après le match Algérie-Tunisie, c’est à cause de la mauvaise organisation qui régnait. Il s’explique.

Pour quelle raison ne vous êtes-vous pas présenté à la conférence de presse d’après-match ?



Ce n’est pas un refus de ma part comme certains l’ont pensé. Je n’y étais pas à cause de la mauvaise organisation. J’y suis allé avec mes joueurs, mais en arrivant à la salle, quelqu’un m’a demandé d’attendre dehors jusqu’à ce que Halilhodzic et ses joueurs aient terminé de répondre aux questions des journalistes. Je n’ai pas compris cette attitude. Comment pouvais-je attendre dehors alors que mes joueurs n’avaient même pas pris leur douche ? On aurait dû nous faire entrer et qu’on attende notre tour à l’intérieur de la salle.

Et bien, l’occasion nous est offerte aujourd’hui de recueillir vos impressions après ce match qui a vu la défaite de votre sélection. Peut-on connaître vos impressions ?

LG Algérie

Je pense que cette confrontation a été bénéfique pour les deux équipes de par le rythme du match et l’enthousiasme des joueurs. Nous avons éprouvé des difficultés en première mi-temps, notamment dans les vingt derniers mètres et sur les couloirs où nous avons eu beaucoup de mal à nous imposer, contrairement à notre organisation défensive qui était bien en place. Globalement, je suis satisfait du rendement de mes joueurs.

Nous avons constaté un manque de cohésion dans les différents compartiments de votre équipe. Est-ce à cause du grand nombre de joueurs professionnels sur le terrain ?

Non, le problème ne réside pas là, car nos joueurs, même s’ils évoluent en Europe, ont l’habitude de jouer ensemble. Notre principal problème est le manque de compétition de plusieurs éléments qui ne jouent pas beaucoup ces temps-ci. C’est le cas des joueurs locaux, à l’image de Issam Djoumâa. Comme vous le savez, nous n’avons joué qu’une seule journée du championnat tunisien.

Est-il vrai que l’absence des joueurs de l’EST s’est fait ressentir ?

Effectivement, nous avons pas moins de six ou sept joueurs de l’Espérance de Tunis en sélection, mais il n’y a que trois ou quatre qui jouent régulièrement. Oui, ils nous ont manqué, mais aux avant-postes seulement. Mais leur absence n’a pas trop influé sur le rendement général de l’équipe.

Comment avez-vous trouvé l’ambiance et l’état du terrain ?

Je n’ai pas à me plaindre. L’état du terrain était bon et il y avait une grande ambiance qui a enthousiasmé et motivé les deux équipes. Je profite de cette occasion pour remercier les autorités algériennes ainsi que la Fédération de l’accueil chaleureux qui nous a été réservé tout au long de notre séjour. J’espère que cela se reproduira à chaque fois que les deux équipes se rencontrent.

Comment avez-vous trouvé l’équipe algérienne ?

Egale à elle-même. L’Algérie a toujours eu de bons joueurs. Les passages à vide arrivent à tout le monde.

Y a-t-il un joueur qui a particulièrement attiré votre attention ?

Non, pas spécialement, car le match a été caractérisé par jeu collectif des deux côtés.

Pourquoi le gardien Kessraoui n’est-il pas venu ?

Cela fait un bon moment que Kessraoui n’est pas avec nous. En tout cas, il n’était pas concerné par cette rencontre, puisqu’il n’a pas été convoqué.

Pensez-vous que Halilhodzic a apporté sa touche à la sélection algérienne ?

Halilhodzic a un nom dans le monde du football, il a entraîné de grandes équipes et son parcours est impressionnant. Je suis sûr qu’il mènera l’Algérie à bon port.

Que pensez-vous du faux bond du Cameroun qui n’a pas honoré son engagement envers l’Algérie ?

J’ai appris cela et j’étais désolé pour l’Algérie. Ce n’est pas sérieux. Je profite de cette occasion pour adresser un message aux journalistes algériens et tunisiens qui nous reprochent toujours le fait d’opter pour des sparring-partners européens. Voilà en partie pourquoi on préfère éviter les équipes africaines. Ce faux bond du Cameroun va complètement fausser les calculs d’Halilhodzic.