L’Algérie ne semble pas être épargnée par la campagne mondiale de rappel de véhicules, lancée depuis quelques semaines par le constructeur automobile japonais, Toyota Motor Corporation (TMC) concernant les défauts détectés sur les systèmes de freinage et d’accélération.
EH OUI, certains véhicules de marque Toyota commercialisés en Algérie seront néanmoins touchés par cette opération, les modèles concernés sont la RAV4 (vitesse automatique), l’Avensis et l’Auris suite à des anomalies détectées sur la pédale d’accélération de ces véhicules.
Il semblerait, tout de même, qu’un total de 309 véhicules est touché par ce rappel, indique Toyota Algérie dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction.
Ainsi, les automobilistes concernés seront contactés par courrier par les concessionnaires de Toyota Algérie à travers tout le pays pour qu’ils fassent vérifier leurs véhicules, souligne le communiqué de Toyota Algérie.
De ce fait, » une caravane sera mise en place afin de rassurer et d’assister les clients éloignés de nos points de ventes, succursales et agents agrées, dans le but de leur procurer le service adéquat, pour remédier à l’anomalie constatée dans les meilleurs délais et conditions », est-il présisé.
Toyota Algérie prendra en charge, également, les véhicules Toyota importés par des particuliers à travers les pays touchés par la campagne mondiale de rappel lancée par le constructeur japonais.
Il convient toutefois de rappeler, que depuis le début du mois de janvier, le premier constructeur automobile mondial, Toyota, a rappelé plus de 10 millions de véhicules dans le monde entier, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Plusieurs défauts ont en effet été détectés sur les systèmes de freinage, de l’accélérateur et le blocage du tapis de sol.
Il faut dire que le géant japonais numéro 1 dans le monde connaît actuellement l’une des plus critiques périodes de son existence. « Pendant des décennies, Toyota s’est approvisionné auprès d’équipementiers pour la plupart japonais, contrôlés par lui et connaissant presque intuitivement ses attentes.
Pour alimenter ses nouvelles usines à l’étranger, Toyota a cependant dû signer des contrats avec de nombreux fournisseurs locaux ignorant tout de ce système « familial ». D’où de possibles malentendus, néfastes pour la qualité » a expliqué à l’AFP, Mme Noriko Hama, économiste à la Doshisha Business School de Kyoto.
« Toyota est supposée être une des entreprises les plus multinationales. Mais il semble que son système, qui avait bien fonctionné jusqu’à présent, soit mal adapté à un environnement hypermondialisé », a-telle suggèré. Notons que le PDG de Toyota, Akio Toyoda, s’est exprimé il y a quelques jours sur la grave crise que connaît le constructeur nippon, obligé de rappeler des millions de voitures en raison de problèmes techniques.
Il s’est également excusé auprès des actionnaires de Toyota, alors que le cours du titre a fondu de près de 21% depuis le début de la crise. Dans cette affaire, le constructeur nippon n’a cessé de faire des marches arrières, la dernière en date concernant le nouveau modèle de sa voiture écolo vedette, la Prius hybride (mi électrique, miessence ou diesel).
Toyota a d’abord dû avouer avoir reçu quelques dizaines de plaintes en raison d’un problème de pédale de frein inefficace dans certaines conditions (froid notamment).
Ces plaintes se sont finalement révélées atteindre le nombre de 200. Et Toyota qui n’avait pas initialement parlé de rappel de ce modèle va devoir en effectuer pour la bagatelle de 270.000 exemplaires, soit toutes les votitures vendues ces derniers mois au Japon (170.000) et aux Etats-Unis (100.000).
Un problème majeur qui s’ajoute à celui du défaut de pédale d’accélérateur sur de nombreux modèles, qui entraîne le rappel de 8 millions de voitures, en Asie, aux Etats-Unis et en Europe, plus que la production annuelle de Toyota, et qui va lui coûter 1,4 milliard d’euros.
L’affaire a tourné au bras de fer avec les Etats- Unis.
Les autorités américaines et canadiennes ont ouvert une série d’enquêtes sur ces défauts techniques de voitures japonaises.
Dernière menace qui plane au-dessus de Toyota : celle d’un procès aux Etats-Unis. Un cabinet d’avocats du Colorado a déposé une « class action » (plainte en nom collectif) contre le constructeur devant un tribunal fédéral, l’accusant d’avoir dissimulé « pendant plusieurs années les problèmes d’accélération involontaires » à l’origine de ses rappels massifs.
Deux plaintes en nom collectif ont également été lancées dans l’Ontario et dans la région canadienne du Saskatchewan.
Samira H.