Le parti des travailleurs (PT) a affirmé samedi à Alger que toutes les franges de la société doivent être associées à la révision de la constitution à travers l’ouverture d’un large débat national.
Au cours d’une réunion des cadres de la wilaya d’Alger, Djelloul Djoudi dirigeant de ce parti, a appelé à ne pas confier la révision de la constitution à une instance désignée qui serait chargée de sa rédaction, mais qu’il faudra plutôt y associer toutes les composantes de la société pour satisfaire toutes les doléances du peuple.
Pour M. Djoudi, « limiter le nombre de mandats présidentiels » dans le cadre de la prochaine révision de la constitution « est une procédure non démocratique », indiquant que « le peuple est seul habilité à retirer sa confiance au président ou à le maintenir à son poste ».
La révision de la constitution ne se limite pas uniquement au mandat présidentiel, mais englobe tout ce qui préoccupe la société algérienne, a-t-il ajouté.
A propos des présidentielles de 2014, M. Djoudi a souligné qu’ »une campagne féroce » est orchestrée autour de ce sujet « pour détourner les regards des questions vitales qui concernent l’Algérie », appelant à « renforcer les rangs et à élargir le front populaire pour faire face à ces dangers ».
Abordant les projets de lois soumis actuellement à l’Assemblée populaire nationale (APN), le PT estime que « ces projets visent à consolider la privatisation et le désengagement de l’Etat de ses obligations sociales et économiques à l’égard des citoyens ».
Il a également estimé que le projet de loi relatif à la poste et les technologies de la communication à l’étude par l’APN, « met les sociétés multinationales sur le même pied d’égalité que les sociétés nationales, tout en leur accordant des prérogatives de plus en plus larges », mettant en garde contre « le danger » qu’elles représentent, « à l’instar de la société Djezzy qui a procédé à la vente de l’usine de ciment au colon Lafarge ».
Par ailleurs M. Djoudi a rappelé la récente visite d’une délégation du PT dans la bande palestinienne de Ghaza où elle a eu des rencontres avec différentes couches du peuple palestinien en lutte et s’est enquise de la situation qui y prévaut.