Le président de la Société algérienne de transplantation d’organes (SATO), Pr Ali Benziane a affirmé, vendredi à Alger, que toutes les conditions étaient réunies pour commencer le prélèvement d’organes sur cadavres.
Intervenant lors des travaux du 10ème congrès de la SATO, Pr Benziane a déclaré que les pouvoirs publics « ont garanti les conditions requises pour procéder au prélèvement d’organes sur cadavres suite à la promulgation en 2018 de la nouvelle loi sur la santé et l’installation de l’Agence nationale de greffe outre la sensibilisation de la société ».
Le Pr Benziane également chef de service d’hémodialyse au Centre hospitalo-universitaire Mohamed Lamine Debaghine de Bab El Oued (ex. Maillot), a fait savoir que son service avait repris les greffes rénales, et ce à la faveur de la formation d’équipes médicales pluridisciplinaires qui ont effectué 13 interventions en 2017 et 25 autres en 2018.
Il a fait état, en outre, d’une première transplantation rénale sur un enfant de trois ans en coordination avec l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) en maladies cardiovasculaires Mohand Maouche Amokrane (Alger), ajoutant que 5 autres enfants sont programmées pour la même opération en 2019.
Le président de la SATO a précisé, dans ce sens, que la liste des enfants nécessitant une greffe rénale en Algérie était beaucoup moins importante que celle des adultes. Évoquant le programme tracé par le CHU de Bab El-Oued, le Pr Benziane a exprimé la disposition des spécialistes pour le développement de la greffe rénale à travers le prélèvement d’organes sur cadavre.
Pour sa part, le chef du service de chirurgie cardiovasculaire à l’EHS Mohand Maouche Amkrane, le Pr Hamid Kanoun a rappelé que « plus de 500 opérations de greffe rénale ont été effectuées au niveau de cet établissement, dont 60 au profit d’enfants », faisant savoir que « depuis le lancement des greffes en 2006, cet établissement a accueilli 50% des patients issus des différentes régions du pays ».
Dans le même ordre d’idées, le chef de service de médecine légale au CHU Mostapha Pacha, le Pr Rachid Belhadj a fait remarquer qu’en dépit de la réunion de toutes les conditions pour entamer la greffe d’organes à partir de cadavres, des obstacles persistent encore et qu’il a espéré voir aplanis grâce aux mécanismes mis en place par les pouvoirs publics, et qui sont à même, a-t-il estimé, de dynamiser la greffe d’organes en Algérie.