Le coup d’envoi de la première université d’été consacrée à la communauté algérienne établie à l’étranger a été donné, hier, à la résidence Djenane El Mithak, en présence de quelque 500 délégués venus de plusieurs pays étrangers.
Cette manifestation qui a lieu une année après la création d’un département chargé des affaires de la communauté algérienne établie à l’étranger, se prolongera jusqu’au 28 juillet prochain.
Elle a pour principaux objectifs l’approfondissement du dialogue ouvert et permanent avec la communauté algérienne établie à l’étranger, le recensement de ses préoccupations socio-économiques ainsi que la détermination des axes de partenariat en vue de favoriser les échanges mutuellement fructueux entre les universitaires, les chercheurs, les associations socioculturelles et les opérateurs économiques algériens.
L’annonce de l’ouverture officielle de cette rencontre a été faite par le secrétaire général à la présidence de la République, en présence de MM. Abdelaziz Belkhadem, Mourad Medelci, Chérif Rahmani, Abdelhamid Temmar, Karim Djoudi, Hamid Bessalah et Cheikh Bouamrane, respectivement ministre d’Etat et représentant du chef de l’Etat, ministre des Affaires étrangères, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, ministre des Finances, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, président du haut Conseil islamique (HCI).
Lors de son discours inaugural, le Dr Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, de la Communauté algérienne établie à l’étranger et de la Famille, principal initiateur de cette rencontre, a insisté sur le fait qu’aucune considération sélective n’a été prise en considération dans l’élaboration des invitations.
«En dépit des divergences qui peuvent exister, l’important est que l’Algérie soit au-dessus de toute autre considération. Nous nous sommes engagés à être à l’écoute de nos compatriotes où qu’ils soient et de donner le meilleur de nous-mêmes pour leur permettre de vivre dans la dignité», lancera-t-il sous un tonnerre d’applaudissements.
Intervenant à son tour, M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, rappellera que dès lors que la communauté nationale à l’étranger fait partie intégrante du peuple algérien, il est du devoir du gouvernement de la protéger, de l’aider et de tout faire pour qu’elle maintienne une relation multiforme avec sa partie d’origine.
Parlant des élites performantes qui se sont développées à l’étranger, l’orateur dira que la communauté algérienne s’enrichit de jour en jour de scientifiques, d’intellectuels, d’entrepreneurs, de chercheurs, d’artistes, d’universitaires, de commerçants, d’industriels, de financiers et de sportifs de haut niveau.
Au sujet des objectifs du gouvernement en direction de la communauté algérienne à l’étranger, le ministre les résumera en trois points. La promotion à travers les ambassades et consulats, le développement d’un mouvement associatif en fonction des sensibilités de chacun ainsi que l’implication pure et simple de cette communauté à l’étranger dans la vie nationale. «La décision prise par le président de la République visant la création d’un conseil consultatif de la communauté nationale à l’étranger vise précisément à raffermir ce lien entre les institutions de l’Etat et nos compatriotes expatriés», dira en substance le chef de la diplomatie algérienne.
Lors de son intervention, et après avoir rappelé les efforts déployés par le gouvernement dans notamment la baisse du taux de chômage entre 1999 et 2009 (de 30 à 11%) et du taux d’inflation (actuellement, cette
dernière tourne autour de 2%), M. Karim Djoudi, ministre des Finances informera l’assistance qu’une assurance spéciale obsèques au profit de la communauté nationale établie à l’étranger a été finalisée dans le cadre d’un partenariat entre la Société algérienne d’assurances (SAA) et le groupe international Macif assurances.
En vertu de cet accord, les ressortissants algériens vivant à l’étranger doivent s’acquitter de 25 euros par an.
De son côté, Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, énumérera les conditions d’attractivité à même de permettre aux Algériens établis à l’étranger de venir s’installer et investir.
«Nous comptons sur vous pour développer la destination Algérie», insistera le ministre.
Au moment où nous mettons sous presse, des conférences portant notamment sur la citoyenneté active des Algériens à l’étranger et le soutien à l’investissement en Algérie ont lieu.
Nous reviendrons sur le sujet lors de nos prochaines éditions.