Toute l’Algérie célèbre dans la joie cette fête devenue officielle: Yennayer: an I

Toute l’Algérie célèbre dans la joie cette fête devenue officielle: Yennayer: an I

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Selon les académiciens de la civilisation berbère, l’origine de ce calendrier est intimement liée à l’histoire du roi Chichnaq et son épopée «pharaonique» en allant à la rescousse de Ramses II et qui fut intronisé pharaon de l’Egypte après avoir mis un terme à l’invasion de l’armée de l’Empire d’Abyssinie.

La deuxième année de la célébration officielle et dans l’ensemble du territoire national de Yennayer, donnera une aura plus festive d’un cérémonial pétri de mythes et contes témoignant de l’acte inaugural d’une fête aux mille connotations et expressions.

La question est souvent posée à propos de cette fête, mais aussi de la date précisément. Pourquoi le 12 du mois de janvier et non pas une autre date? Beaucoup de questions s’entremêlent et se chevauchent sans que Yennayer soit déterminé de la façon exacte et arrêtée. C’est le propre d’un événement vêtu de mythe et chargé d’histoires qui font dans la nuance culturelle et folklorique à la fois. Le vocable «Yennayer» est souvent renvoyé à une étymologie ancienne remontant à la période antique, il est inspiré du mot latin «Ianuarius» qui signifie le premier jour du premier mois de l’année selon la version berbère qui se réfère au calendrier agraire tous azimuts.

La genèse de Yennayer ne diffère pas des autres fêtes des autres civilisations humaines qui ont consacré des rites et des us en hommage à leur propre calendrier chargé de sens mythique, cérémonial et festif. Les Berbères, comme le reste des civilisations humaines, ont inventé leur mythe inaugural, celui de Yennayer s’inspirant de nombreux peuples qui ont marqué de leurs fêtes et de leurs folklores la tranche historique qui a constitué la matrice fondatrice de leur «moi» civilisationnel c’est-à-dire leur identité en soi et pour soi.

La particularité de Yennayer est cette espèce de convivialité au sein de la famille célébrant l’annonce du premier jour de l’année, une année agricole par excellence. Cet énoncé est consacré, voire matérialisé par un référentiel festif qui s’exprime à travers un plat qui prend le nom de «imensi n Yennayer» et aussi «imensi assegas». C’est le dîner du premier jour de l’année.

Entre mythe et réalité, Yennayer puise son originalité et sa genèse dans des explications qui oscillent entre les profondeurs et les ancrages mythologiques des civilisations antiques, mais aussi de repères réels; ce qui change, c’est le récit qui prend tantôt une dimension qui verse dans la quasi-glorification et tantôt dans la parcimonie jusqu’à réduire l’événement à sa juste dimension festive. Selon les académiciens de la civilisation berbère, l’origine de ce calendrier est intimement liée à l’histoire du roi Chichnaq et son épopée «pharaonique» en allant à la rescousse de Ramses II et qui fut intronisé pharaon de l’Egypte après avoir mis un terme à l’invasion de l’armée de l’Empire d’Abyssinie. C’est à partir de cette date que le calendrier berbère a pris le sens d’un calcul en étroite relation avec cet événement historique. Les historiens situent l’événement en l’an 950 avant Jésus-Christ.

Cette légende est abordée sous forme de récits historiques par les historiens de l’Antiquité en faisant allusion à cet événement inaugurateur de la fête de Yennayer comme source de gloire et victoire de l’un des fils des Amazighs. On retrouve des récits qui font l’éloge de la fertilité et du sens du sacrifice. Comme tous les anciens peuples de l’Antiquité, les Berbères donnaient à Yennayer une dimension sacrale à travers des divinités païennes qui prenaient un caractère naturel à travers la pluie, la terre et autres signes de divinités inhérentes à leurs croyances d’antan. Ce qui donnait plus de sens à cet aspect sacral, c’est bien l’offrande ou le sacrifice, une manière d’être fidèle à la communauté source de la convivialité familiale et aussi une manière de se réconcilier avec la nature pour qu’elle soit abondante en produits agricoles.