Depuis le 6 décembre dernier et le tirage au sort des poules de la Coupe du Monde au Brésil, on a beaucoup glosé sur les chances de l’Algérie. On est nombreux à penser que les Verts ont hérité d’un groupe à leur portée et ont au bout des crampons leur qualification pour les huitièmes de finale du Mondial 2014.
Mais que sait-on vraiment des adversaires des Verts ? A six mois du grand rendez-vous brésilien, Algérie-Focus.com passe au crible chacune des sélections présentes dans le groupe H, qui affrontera en juin l’équipe nationale. Deuxième formation à passer à la moulinette : La Russie. Longtemps surnommée le “géant endormi”, le pays vit une révolution footballistique orchestrée par l’italien Fabio Capello.
La Russie deuxième équipe européenne de ce groupe H après la Belgique et la dernière équipe que nos fennecs affronteront lors de la phase des poules de la Coupe du monde au Brésil. Le match aura lieu le 26 juin 2014. Avec un entraîneur de taille, l’italien Fabio Capello, la Russie ne va pas au Brésil pour jouer les deuxièmes rôles.
La Russie a fait bonne figure durant les matchs comptant pour la qualification au Mondial 2014, alors que la Sbornaja appartenait à un groupe relevait, comprenant le Portugal du Ballon d’Or 2014, Cristiano Ronaldo. La formation russe a réussi la prouesse de finir premier de son groupe devant le Portugal de Cristiano Ronaldo, l’Irlande du nord, Israël, l’Azerbaïdjan et Luxembourg, avec un total de 22 points soit un point de plus que l’équipe portugaise. Elle a ainsi facilement obtenu son ticket pour la Coupe du monde au Brésil.
Devant l’équipe portugaise de Cristiano Ronaldo
Dans le détail, ça donne 7 victoires, un nul face et deux défaites, contre le Portugal (1-0) et l’Irlande du nord (1-0) sur l’ensemble des 10 matches disputés au cours de la phase de qualification au Mondial de 2014. Le chemin au mondial était même parfaitement glorieux, avec quatre victoires d’affilé, avant que les Russes perdent un peu de leur superbe, notamment sous la pression permanente du Portugal, deuxième du groupe à un point d’écart. Le Portugal finira par se qualifier à la Coupe du monde au Brésil en passant par les barrages aux dépends des Suédois de Zlatan Ibrahimovic.
Efficace devant les buts, les attaquants russes ont été redoutable durant toute la phase de qualification, inscrivant pas moins de 20 buts. La défense est tout aussi impressionnante, puisque que le portier russe n’a encaissé que 5 buts en 10 matchs durant les matchs comptant pour la qualification au Mondial brésilien.
Les Verts auront donc du pain sur la planche s’ils veulent se défaire de la Sbornaja, sachant qu’ils auront déjà beaucoup à batailler contre la prometteuse équipe belge.
9ème participation
Au Brésil, la Russie participera pour la 9ème fois de son histoire au rendez-vous le plus attendu des mordus de football du monde entier (7 participations sous le nom de l’équipe soviétique (URSS) et deux en tant que Russie). Les jours de gloire de la Sbornaja remonte sans aucun doute à l’ère soviétique. Une époque où l’équipe de l’URSS est parvenu à atteindre les quart de final trois fois : en 1958, éliminée par l’équipe hôte, la Suède, en 1962, à nouveau éliminée par l’équipe hôte, le Chili, en 1970, au Mexique, éliminée par l’Uruguay. Leur parcours durant la Coupe du monde de 1966 reste leur meilleur résultat à ce jour. Sortie première de son groupe, écartant la puissante équipe de Hongrie, la Sbornaja est allée jusqu’en demi-finale. Elle s’est inclinée face à l’Allemagne l’ouest 2-1. Sur ce même score, l’équipe d’URSS a été battue par le Portugal pour la 3ème place, finissant donc quatrième meilleure équipe de la Coupe du monde 1966. De bons résultats que n’a plus connu la Russie. Lors de ses deux dernières participations à la Coupe du Monde (1994 et 2002), la Russie n’a pas réussi à dépasser la phase des poules.
Son point fort ? Des joueurs locaux performants
Avec une équipe quasiment bâtie avec des joueurs évoluant dans des clubs locaux, notamment le Spartak Moscou, le CSKA Moscou, le Zénith Saint-Pétersbourg, la Russie peut compter sur la complicité de ses joueurs internationaux qui se côtoient pour la plus part toute l’année en championnat. A l’image de la complicité visible entre les deux milieux de terrain, Roman Shirokov et Victor Faizulin, camarade de jeu au Zénith Saint-Pétersbourg. Notons également que le club de Saint-Petersbourg fournit le meilleur buteur russe, Alexander Kerzhakov, auteur de 5 réalisations.
Objectif 2018
Mais la Russie vise plus loin que juin prochain et la Coupe du Monde au Brésil. La nouvelle génération espère garder son coach et monter en puissance jusqu’en 2018 quand la Russie sera le pays hôte de l’un des évènements sportifs les plus regardés de la planète.
Mohamed HAOUAT