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La très mauvaise programmation a participé pour beaucoup à des réactions négatives des responsables des clubs ainsi que du premier responsable de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar.
La rétrospective du championnat d’Algérie 2018-2019 qui est à un match de la fin de sa phase-aller a été beaucoup plus caractérisée par la très mauvaise programmation, le très mauvais arbitrage, la violence et surtout les très mauvaises réactions des responsables qui ont participé à cette violence d’une certaine manière. La preuve de la très mauvaise programmation est le fait qu’il reste encore un match en retard entre l’USM Alger et l’ES Sétif. De plus, on a bien remarqué que la Ligue de football professionnel a, à plusieurs reprises, programmé des matchs en retard en combinaison avec des matchs avancés, ce qui est du jamais-vu dans des championnats dignes de nom.
Et dire, que les actuels responsables, y compris au niveau de la Fédération algérienne de football (FAF), ne cessent de critiquer leurs prédécesseurs. On n’a pas vu une aussi mauvaise programmation des matchs de championnat qu’en cette première partie, non encore achevée de la phase-aller. On se demande donc bien qu’en serait-il pour la suite de la programmation pour une phase-retour «décisive» et où les enjeux sont très importants. D’autant qu’il faut ajouter l’entrée en lice des clubs de la Ligue 1 dès le mois de décembre dans une nouvelle compétition, à savoir la coupe d’Algérie.
Travailler au jour le jour
Gérer le championnat, la coupe d’Algérie, les coupes africaines et la Coupe arabe, pour ne rester que dans le contexte des clubs de la Ligue 1, n’est, certes pas chose aisée. Mais, il est d’importance que les responsables actuels cessent de faire dans le travail «au jour le jour». Il est important d’avoir une certaine planification. Encore faut-il ne pas oublier que l’élection présidentielle est pour le début de l’année prochaine et elle coïncide avec la fin de la phase-retour. Ironie du sort, cette très mauvaise programmation a participé, pour beaucoup, à des réactions négatives des responsables des clubs ainsi que du premier responsable de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar.
La fuite en avant
Chacun évoque «un complot contre lui». Quand ce sont les responsables eux-mêmes qui transgressent le fair-play, que doit-on attendre alors des jeunes supporters, souvent inconscients de leurs responsabilités? La LFP insiste pour faire respecter l’«obligation de réserve». Ce qui est bien réglementaire lorsqu’il y a dépassement dans des déclarations intempestives des responsables.
Cependant, il faudra aussi éviter de tomber, entre-temps, dans son propre piège! La preuve, le président de la Ligue répondait récemment au président de la JSK (les deux sont fautifs bien qu’ils défendent leur «organisme») que «s’il était président d’un club, il ferait entendre des choses au président de la JSK». Et le président de la JSK. qui rétorque: «que le président de la ligue devienne président d’un club et qu’il me réponde»… Une explication bien enfantine, faut-il le faire remarquer.
Interminable polémique autour de l’arbitrage
D’autre part, l’arbitrage a fait couler beaucoup d’encre avec des suspicions et des accusations de corruption. Les déclarations des uns et des autres incitent beaucoup plus à l’excitation qu’au calme. Et là, inutile de citer des exemples, car il y en a beaucoup et ils sont bien connus puisque les médias ont bien disserté là-dessus. Cette forme de violence verbale incite donc les jeunes supporters à s’y familiariser et prolonger ce fléau nuisible dans les gradins, voire en dehors des stades.
Des responsables de clubs ne parlent que des problèmes et des critiques alors que les responsables du football tombent dans le piège en répondant au lieu d’essayer de trouver des solutions aux problèmes décriés. Là, on n’est qu’à un match de la fin de la phase-aller, et tout le monde espère plus de «responsabilité» des responsables concernés pour, enfin, parler football et uniquement football avec un véritable cachet de fair-play. A bon entendeur…