Dans un communiqué rendu public hier, ce mouvement coordonné par Abdelkrim Abada, contestant la légitimité de l’actuelle direction du FLN, alerte contre l’étouffement du journal El Khabar et sa chaîne de télévision KBC.
À J-3 du procès de l’affaire El Khabar dont le rachat par la filiale Ness-Prod du Groupe Cevital est contesté par le ministre de la Communication, Hamid Grine, le mouvement de redressement et d’authenticité du FLN, coordonné par Abdelkrim Abada, se joint désormais à la longue liste de soutien au groupe de presse El Khabar, plus que jamais menacé de disparition !
Dans un communiqué rendu public hier, ce mouvement composé de ténors de l’ancien parti unique contestant la légitimité de l’actuelle direction menée par le téméraire Amar Saâdani, a, en effet, alerté contre l’étouffement de ces tribunes médiatiques, allusion au journal El Khabar et à sa chaîne de télévision KBC. Pour les redresseurs du FLN, la bataille rangée et personnalisée entre les clans du pouvoir “ne doit, en aucun cas, faire de l’ombre sur l’importance de développer les tribunes et espaces médiatiques”.
Renouvelant sa “solidarité et son soutien entier à tout ce qui est favorable au renforcement de la liberté d’opinion et d’expression”, le mouvement de redressement du FLN tient ainsi à “saluer la prise de conscience exprimée chez la majorité des composantes de la société, depuis l’avènement de ce qui est appelé l’affaire El Khabar”.
Le mouvement ne manque pas de rendre hommage à la famille journalistique et de l’information en général, pour “le rôle important qu’elle joue dans l’intérêt du pays à travers l’éclairage de l’opinion nationale, sa contribution au développement général, ainsi que l’approfondissement et l’ancrage de la démocratie, la liberté d’expression et la transparence, notamment à travers son engagement dans la lutte contre la corruption”.
Autant d’arguments, juge le mouvement de redressement du FLN, qui doivent donner à réfléchir au pouvoir pour sauvegarder le groupe de presse El Khabar dont le seul tort est de solliciter un homme d’affaires pour sauver le groupe de l’asphyxie par le pouvoir, en le privant de la manne publicitaire étatique. Les redresseurs se démarquent de ce fait des positions de l’actuelle direction du FLN, laquelle se range du côté des décideurs pour soutenir plutôt Hamid Grine, que ce groupe de presse indépendant, négligeant ainsi et sa notoriété indiscutable et son poids sur la scène médiatique.
Les redresseurs du FLN n’ont, par ailleurs, rien oublié de leur combat pour l’éviction d’Amar Saâdani accusé de préférer “le clientélisme” au militantisme…
Ils réitèrent, à ce propos, leur appel à la base militante du parti pour se mobiliser dans l’optique d’organiser, le plus tôt possible, un congrès extraordinaire afin de remettre le parti sur les rails. “Le mouvement renouvelle son appel à l’ensemble des frères et des sœurs militants du parti et des cadres à l’unification de leurs efforts et à prendre leurs responsabilités pour rendre le FLN à ses militants et, du coup, mettre fin aux pratiques de corruption qui gangrènent le parti (…)”, lit-on, dans le communiqué signé par le coordinateur général du mouvement, Abdelkrim Abada.
