Tout en insistant sur la redéfinition de l’article 87-bis : L’UGTA appelle à la relance du crédit à la consommation

Tout en insistant sur la redéfinition de l’article 87-bis : L’UGTA appelle à la relance du crédit à la consommation

Même si elle estime que l’augmentations des salaires dont ont bénéficié les travailleurs, que ce soit du secteur public ou privé, comme étant un acquis considérable, la centrale syndicale juge nécessaire que celle-ci doit être accompagnée par des mesures à même de contrecarrer l’érosion du pouvoir d’achat provoquée par l’inflation et la spéculation.

A l’occasion de la célébration de la fête internationale des travailleurs, l’UGTA, par la voix de son secrétaire national chargé des conflits sociaux, Achour Telli, souligne la nécessité de maintenir la décision du soutien des prix des produits de large consommation comme elle exhorte les pouvoirs publics en vue de relancer le crédit à la consommation.

Pour M. Telli, il ne s’agit pas seulement de permettre au travailleur algérien d’améliorer sa situation, surtout sociale, mais de donner de l’élan à la production nationale. A ce sujet, il a indiqué que « L’UGTA estime nécessaire de revenir au crédit à la consommation ». Intervenant, hier, sur les ondes de la radio chaîne III, le SN chargé des conflits a fait savoir que d’après les études réalisées par l’UGTA sur la consommation des ménages, il a été constaté qu’une famille composée de 7 personnes devra avoir un revenu de 32 000 DA au minimum pour pouvoir faire face au pouvoir d’achat.

Le syndicaliste a précisé que ce seuil a été relevé dans la dernière étude qui remonte à 2009. Celui-là est passé de 22 781 DA en 2003 à 24 800 en 2005 et à 29 000 en 2007. Satisfait du bilan réalisé par l’UGTA, M. Telli a indiqué que 80% de la stratégie mise en œuvre par l’organisation syndicale sont concrétisés. Outre la revalorisation du SNMG qui est passé de 12 000 DA à 15 000 DA, l’invité de la radio a fait savoir que les négociations enclenchées pour la révision des régimes indemnitaires des travailleurs de la fonction publique vont bon train, avançant le mois de juin comme date butoir pour la finalisation de ce qui reste des statuts particuliers qui sont actuellement en cours d’examen.

LES STATUTS PARTICULIERS ET RÉGIMES INDEMNITAIRES PRÊTS EN JUIN

Plus rassurant, M. Telli a souligné que « pratiquement, il y a 21 statuts particuliers en cours d’examen concernant le régime indemnitaire. Ils concernent les fonctionnaires relevant de l’administration chargée du secteur du commerce, du corps spécifique de l’administration de l’énergie et des mines, de l’administration chargée de la culture, de l’administration chargée de la métrologie, du secteur de la solidarité nationale et des postes et télécommunications. Ils viendront s’ajouter aux 24 décrets qui sont d’ores et déjà adoptés.

Au maximum, les statuts particuliers et les décrets des régimes indemnitaires seront prêts au mois de juin prochain avec une application rétroactive à partir de janvier 2008 ». Concernant les travailleurs du secteur économique, après les négociations des conventions de branche de 22 secteurs d’activité qui ont abouti à des augmentations salariales variant entre 21 et 25%, M. Telli a indiqué qu’en ce moment, les pourparlers dans les entreprises ont commencé.

Selon lui, 4000 entreprises sont déjà en négociation pour la revalorisation des salaires et indemnités. Il a cité ainsi, à titre d’exemple, le secteur des banques, les P et T, Sonelgaz… Ce qui reste à réaliser, selon le porte-parole de l’UGTA, c’est « la redéfinition et la révision de l’article 87-bis dans le cadre de la révision du niveau du code du travail ». Un point qui sera sans aucun doute traité lors de la prochaine tripartite.

A la question de savoir si la date de cette réunion est fixée, M. Telli s’est contenté de dire qu’il y a nécessité de la tenir surtout que les travaux des groupes mixtes issus de la 13e tripartite sont avancés à 90%. « J’ignore si la tenue de tripartite est pour bientôt », a-t-il dit, avant d’ajouter que c’est une question qui relève des prérogatives du Premier ministre. Concernant le dossier des salaires impayés, le syndicaliste a souligné que « le problème est en voie de règlement ».

D’après ses dires, 33 milliards de dinars ont été dégagés pour régler la situation de 8000 travailleurs. Durant l’exercice de 2009/2010, l’UGTA a eu à enregistrer, dans ce cadre, 5224 décisions de justice dont 3595 appliquées. En conclusion, M. Telli a confirmé que le pacte économique et social sera reconduit avec quelques modifications.