Tout en exigeant le départ immédiat du régime: Ce que propose Louisa Hanoune

Tout en exigeant le départ immédiat du régime: Ce que propose Louisa Hanoune
Louisa Hanoune

Par 

La première responsable du PT n’y est pas allée avec une main morte pour faire dans l’exaltation et l’émerveillement quant à cette marche massive et historique à plus d’un titre.

La patronne du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a animé, hier, dans son siège, une conférence de presse pour évaluer et expliquer les messages du peuple algérien qui est sorti massivement le 15 mars pour exiger le départ du régime en place.

Hanoune n’y est pas allée avec une main morte pour faire dans l’exaltation et l’émerveillement quant à cette marche massive et historique à plus d’un titre. Dans ce sens, la secrétaire générale du PT a qualifié ce sursaut patriotique de «tournant historique dans le processus révolutionnaire qui vient d’être exprimé par la majorité du peuple algérien au vu du caractère massif de la marche du vendredi 15 mars», la première responsable du PT a souligné dans le même registre que «le vendredi 15 mars c’était un nouveau processus qualitatif, nous avons vu pour la première fois depuis l’indépendance, les éléments antiémeute ont regagné la grandiose manifestation au côté de leur peuple pour exiger le changement et le départ du système», a-t-elle tonné.

LG Algérie

Ce «processus évolutionnaire» comme le qualifie la patronne du PT est, selon elle, «une marche qui n’avait pas d’égale, excepté celle de la proclamation de l’indépendance nationale du peuple algérien en 1962», et d’ajouter que «le peuple a répondu dans l’unité en dénonçant le quatrième mandat, en disant non aux dernières désignations, pour le départ du régime en place, la démission du gouvernement, la dissolution du Parlement et nous voulons mettre un terme à la hogra et l’injustice et aussi non à l’ingérence étrangère en répondant à Macron que l’Algérie n’est pas un département français comme au temps de la colonisation», dans la même lancée et même ordre d’idées, la première responsable du PT a fait le lien entre l’élan qui s’est déclenché lors de la période de la lutte pour la libération et l’indépendance du pays et l’élan populaire et patriotique qui s’est enclenché le 22 février avec la première marche populaire qui a montré le lien intrinsèque et profond qui existe entre le Mouvement de Libération nationale et l’aspiration du peuple d’aujourd’hui pour la démocratie et la cohésion nationale et la consolidation de la souveraineté nationale», a souligné la première responsable du PT.

Le Parti des travailleurs à travers sa première responsable a rappelé que le mouvement du 22 février et ce qui s’en est suivi comme dynamique ont «soudé la cohésion du peuple. Ibadite et malékite ont marché ensemble donnant une leçon de patriotisme et d’unité à Ghardaïa, une région de ce pays qui a subi d’innombrables provocations par des centres occultes de l’étranger pour détruire et disloquer cette unité nationale du pays et du peuple. L’élan historique et qualitatif de la manifestation du 15 mars a évincé le mouvement séparatiste (MAK) de la Kabylie et a montré la profondeur de l’unité des deux composantes linguistiques berbère et arabe», et d’ajouter que «aux côtés de notre drapeau national et celui de notre amazighité il y avait le drapeau palestinien, c’est un message qui exprime l’attachement à la souveraineté nationale du peuple algérien», a mentionné Louisa Hanoune.

Hanoune a souligné dans le même sillage que le peuple a montré sa maturité, mais il «exige que l’on réponde à ses doléances politiques exprimées lors de la dernière marche du 15 mars. Il exige le départ du système. Le président sortant achèvera le 28 avril son mandat. Donc le temps est venu pour que le président démissionne et dissolve le Parlement et le gouvernement et le remplace par un nouvel Exécutif technique qui assurera la gestion des affaire courantes», Hanoune est favorable à une constituante qui débattra la nature de la Deuxième République, mais «il faut ouvrir le grand débat au niveau national à travers des comités qui se créeront au niveau des communes pour qu’ils puissent soumettre leurs propositions à une instance nationale afin de déterminer la Constitution à adopter d’une manière démocratique et souveraine», a conclu Hanoune. .