Le congrès du «ressourcement», le cinquième de rang, du Parti du renouveau algérien (PRA) se tiendra les 4 et 5 avril prochains au siège national du parti avec les portes grandement ouvertes à tous les exclus.
C’est ce que le secrétaire national à l’organique et néanmoins successeur de Ali Setti à la tête de la commission nationale de préparation de ce rendez-vous organique, a déclaré hier, lors d’une conférence de presse. «Un congrès de l’unité et de la réconciliation», lance d’emblée Hacène Boulakila puisque, dit-il, «la sous-commission de validation des mandats des congressistes a décidé de se départir définitivement des séquelles que le parti a eu à traîner, notamment du temps du règne de Kamel Bensalem, le tout dernier secrétaire général du parti. Comment ? «En annulant toutes les décisions d’exclusion prononcées par le passé par le Conseil national du parti à l’encontre de nombreux cadres du parti, notamment deux de ses ex-premiers responsables, en l’occurrence Yacine Terkmane et Mohamed Ménai.
Pour le conférencier, il est plus que jamais temps de faire table rase de l’ère de l’exclusion qui a fait des ravages, dans les rangs du parti vidé ainsi de sa substance. «Nous attendons à ce que tout ce beau monde qui a eu à subir les affres de cette purge systématique se manifeste, même pour postuler aux postes de responsabilité dont celui de secrétaire général», soutient Boulakila pour qui, le PRA se doit de plus que jamais retrouver son aura du début des années 90, quand il incarnait une véritable force de propositions». Ceci pour insinuer que les griefs retenus contre Kamel Bensalem sont loin de relever du seul et unique aspect purement organique, puisqu’il est aussi question, selon lui, de la déviation de la ligne idéologique du parti qui est devenu incolore, indolore. «Le PRA se doit de retrouver son âme et ses couleurs qu’il a perdues au gré des purges orchestrées dans ses rangs». Il est à noter que ce congrès a été convoqué par le conseil national du parti réuni le 26 janvier dernier, en session extraordinaire. Un conclave au cours duquel il a été constaté officiellement, l’arrivée à terme de leurs mandats de toutes les instances du parti en mars de l’année dernière. Si les mandats ont été prolongés sur dérogation spéciale du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, c’était juste pour permettre au PRA de prendre part aux élections législatives et locales de l’année dernière. Et à propos du retrait de Ali Setti, la principale tête de pont de ce renouveau annoncé au PRA, signifié par le concerné le 17 mars dernier, son successeur et potentiel prochain secrétaire général du parti, soutient qu’il est motivé par des raisons de santé. «Notre camarade Ali Setti se doit de se reposer pour retrouver la plénitude de ses facultés physiques, lui qui traîne des soucis depuis quelque temps et nous ne perdons pas espoir qu’il renoue avec l’activité politique une fois rétabli», déclare Boulakila. Une version que confirme Setti, même si ce dernier ne cache pas un autre argument derrière son retrait de la scène politique. «Croyez-vous vraiment qu’il y a de la place pour l’action politique actuellement dans le pays ?», lâche-t-il, comme pour signifier son dépit de ce qui est advenu du politique chez nous, lui le nostalgique de la formidable effervescence des années 1990. Setti refuse de parler de résignation, lui qui dit ne pas écarter de reprendre l’action militante à l’avenir, surtout une fois disparus les soucis de santé, si les choses venaient d’ici là à s’améliorer »
M. K.
