Tournée du chef de la diplomatie algérienne au moyen-orient : Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani recoit Messahel

Tournée du chef de la diplomatie algérienne au moyen-orient : Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani recoit Messahel

Le ministre des Affaires étrangères a transmis, hier à Doha, «un message d’estime et de fraternité» du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’émir du Qatar.

La virée du chef de la diplomatie algérienne dans le Monde arabe se poursuit. Hôte de la capitale qatarie depuis samedi dernier, Abdelkader Messahel a été reçu, hier à Doha, par l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, auquel il a transmis «un message d’estime et de fraternité» du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cheikh Tamim «a remercié le ministre pour le message de Monsieur le président de la République et l’a, à son tour, chargé de lui faire part de ses sentiments de considération et de fraternité ainsi que ses voeux de progrès au peuple algérien», a ajouté le même canal d’information.

Des «échanges de bons procédés» qui ne font que témoigner de l’excellence des relations entre Alger et Doha. Pour rentrer dans le vif du sujet. Sur quoi ont porté les discussions? L’audience a consisté à abordé «la situation dans la région et les principaux défis auxquels fait face le Monde arabe, ainsi que sur la nécessité de tout mettre en oeuvre pour favoriser les solutions politiques à ces défis et à ces crises», précise le communiqué du MAE.

L’émir du Qatar «s’est félicité de la qualité de la relation qui lie l’Algérie et le Qatar et a exprimé sa disponibilité à renforcer cette relation dans tous les domaines», est-il souligné dans le document qui fait remarquer que l’audience s’est déroulée en présence du ministre qatari des Affaires étrangères, Mohamed Ben Abdulrahman Ben Jassem Al-Thani. Abdelkader Messahel s’est ensuite entretenu avec son homologue qatari. Que se sont dit les deux hommes?

Lors de cette rencontre, les deux ministres «se sont félicités de la qualité des relations entre l’Algérie et le Qatar et sont convenus de tout mettre en oeuvre en vue de les renforcer et de les diversifier au bénéfice des peuples des deux pays», a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué. Cette rencontre «a permis aux deux ministres d’examiner l’état de la coopération bilatérale ainsi que les voies et moyens de son renforcement et de son élargissement à tous les domaines, et ce à l’occasion des prochaines échéances inscrites à l’agenda bilatéral», a ajouté le document du MAE.

L’entretien a, également, porté sur «les questions régionales et internationales d’intérêt commun et à ce titre, les situations de crise et les conflits que connaît le Monde arabe ont été abordées, en particulier dans le Golfe, en Libye, au Yémen et en Syrie», précise la même source. Abdelkader Messahel et Mohamed Ben Abdulrahman Ben Jassem Al-Thani n’ont pas raté cette opportunité pour échanger leurs vues «sur les voies et moyens à même de redynamiser l’action arabe commune et de la mettre au service du retour de la stabilité et de la sécurité dans le Monde arabe, en l’orientant vers les principales préoccupations qui interpellent les Etats arabes, en particulier la multiplication des foyers de tensions et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent», conclut le communiqué du MAE.

Il faut souligner que la tournée du chef de la diplomatie algérienne au Moyen-Orient intervient dans un contexte où le Monde arabe déjà morcelé a été davantage fragilisé par la crise du Golfe qui oppose l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte au Qatar. La Syrie et la Libye ne sont pas loin de sombrer dans le chaos. L’Irak peine à se reconstruire alors que la Tunisie voisine est en proie à l’instabilité. Autant de tensions que l’Algérie tente d’apaiser.

La tournée de Abdelkader Messahel s’apparente aux douze travaux d’Hercule…