Cette tournée d’une semaine en Europe, la troisième après celles qu’il a faites, il y a deux ans, vise à renforcer les relations transatlantiques, avec deux escales particulières : Londres et Paris.
C’est un Barack Obama qui a «lifté» son idée de deux Etats, israélien et palestinien, basée sur les frontières de juin 1967 par «des échanges sur lesquels les deux parties seraient d’accord» en tenant compte des «nouvelles réalités démographiques sur le terrain» et de leurs «besoins» et confirmé l’engagement «inébranlable» de l’Amérique envers la sécurité d’Israël dont il souhaite le maintien de la «supériorité» de la force militaire sur ses adversaires potentiels dans la région, qui a entamé, hier, sa tournée d’une semaine en Europe, la troisième après celles qu’il a faites, il y a deux ans, pour renforcer les relations transatlantiques, avec deux escales particulières : Londres et Paris.
Après un arrêt à Dublin où il a prononcé un discours devant la Banque d’Irlande pour parler… immigration, un thème cher aux Irlandais, 34 millions d’Américains ont des racines irlandaises. Il a ensuite effectué un pèlerinage à Moneygall, un village d’où est originaire son arrière-arrière-arrière grand-père maternel, Falmouth Kearney. Le président américain se rendra à Londres pour des entretiens aujourd’hui et demain avec la Reine Elisabeth II et le Premier ministre, David Cameron. A Paris, avant-dernière étape avant Varsovie où il abordera le volet énergie lors d’un diner avec les chefs d’État de l’Europe centrale et orientale, Obama participera jeudi et vendredi prochains au sommet du G8 et rencontrera ses homologues français Nicolas Sarkozy et russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre japonais, Naoto Kan. Au menu des discussions avec les dirigeants du Vieux continent qui se sent un peu délaissé par Washington depuis l’invasion très controversée de l’Irak en 2003 : le «Printemps arabe», l’intervention militaire de l’OTAN en Libye, le conflit israélo-palestinien, la situation en Syrie et la gestion de la menace terroriste post Ben Laden. Obama, qui mettra en place avec David Cameron, un conseil chargé d’élaborer les stratégies nationales de sécurité qui cimentera la «relation spéciale» en proie à des défis économiques et politiques, veut «réparer» l’image de l’Amérique dans le monde arabe. Comment ? En plaidant auprès des Européens pour une plus grande implication dans le développement économique de la région, notamment la Tunisie et l’Egypte. Jeudi dernier, il avait annoncé une nouvelle initiative de partenariat pour promouvoir le commerce et les investissements au Moyen Orient et en Afrique du Nord.
Londres et Paris demanderont probablement à Washington de «remettre en piste des moyens aériens», notamment ses avions d’attaque au sol si elle veut accélérer la chute de Kadhafi, et un soutien ferme au candidat européen à la succession de Dominique Strauss-Kahn, à la tête du Fonds monétaire international. Selon Michael Froman, conseiller adjoint à la sécurité nationale, Obama souhaite un processus ouvert. Paris et Londres pourraient aussi demander son appui à la tenue d’une réunion rapide du Quartette pour le Proche-Orient. Selon Bruxelles qui met les mains à la poche pour aider les Palestiniens à survivre, les derniers changements dans le monde arabe ont montré la nécessité de tenir compte des aspirations légitimes des peuples de la région, y compris celle des Palestiniens à disposer d’un État et celle des Israéliens à être en sécurité. Comme les Américains, les Européens redoutent de voir les Palestiniens obtenir, en septembre lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU, la reconnaissance de leur Etat.