Tournée dans les marchés d’Alger : Flambée générale des prix

Tournée dans les marchés d’Alger : Flambée générale des prix

Au Premier jour du mois de jeûne « Ramadan 2021 », les marchés connaissent comme à l’accoutumée une flambée des prix de produits de large consommation. Ainsi la règle est respectée, cette dernière consiste à revoir à la hausse les prix à la veille ou au début de chaque mois de Ramadan.

Pour toucher du doigt à cette réalité, un de nos reporters s’est rendu sur place pour constater la flambée des prix.

Comme il fallait s’y attendre, et à l’image des autres marchés à travers tout le territoire national, le marché couvert Bab Ezzouar situé dans la capitale Alger connait aussi une hausse exorbitante voir fantaisiste des prix de certaines denrées alimentaires, en particulier les fruits et légumes.

Dans ce marché populaire, la situation est « littéralement hors contrôle ». Tenez ! la tomate qui était vendue à 80 DA les mois derniers se négocie à présent entre 1600 et 1800 Da. Il en est de même pour beaucoup d’autres produits.

Au premier rang des denrées devenues très chères ces dernières semaines, la pomme de terre. Son prix a été doublé depuis quelques jours, elle est cédée à 80 DA, au lieu de 40 DA.

Pour les autres produits les plus consommés au cours de ce mois ont atteint des seuils intolérables, les haricots à 300 DA, la salade entre 130 et 150 dinars, l’artichaut à plus de 150 dinars.

L’ail est affiché au prix de 1200 DA, les haricots verts à 300 DA, le citron à 250 DA, la carotte à 60 DA, le navet à 100 DA, les petits pois à 190 DA.

Concernant les fruits, le prix affiché pour les bananes est de 300 DA/kg, les pommes à 300 DA, les fraises à 350 DA et les oranges à 200 DA.

Malgré les assurances avancées par les services concernés, quelques jours auparavant, quant à la disponibilité des produits prisés durant le mois de Ramadhan et à des prix raisonnables, les citoyens rencontrés sur les lieux, n’ont pas manqué d’afficher leur désarroi vis-à-vis des prix exorbitants affichés par les commerçants, « En plus de la pénurie de l’huile de Table qui est introuvable aujourd’hui, les prix des fruits et légumes ont augmenté. On arrive plus à tenir le coup face à ça », nous a confié un citoyen.

Le poulet « intouchable »

Le prix du poulet n’a pas échappé à la règle d’une surenchère comme à chaque veille de fête religieuse ou du mois de Ramadan, son prix a frôlé les 400 dinars le kilogramme, durant ce premier jour du ramadan dans les marchés de la capitale.

Le poulet de chair est affiché à partir de 350 DA/kg, voire par endroit frôlant les 400 DA/kg,  « Les prix ne cessent d’augmenter depuis quelques jours (…) On ignore l’origine de cette flambée », nous a confié un vendeur.

Interrogés par nos soins, les détaillants ont affirmé que le problème est du côté des grossistes ou plus précisément des patrons d’abattoirs, ils ont évoqué entre autres le non-respect des prix référentiels fixés par le secteur concerné, en raison de la hausse des prix au niveau des marchés de gros.

Les citoyens commencent déjà à avoir le tournis en constatant les prix des produits avicoles affichés sur les étals,  tandis que toutes les mesures prises par les ministres du Commerce qui se sont relayés ces derniers jours n’ont pas réussi à faire disparaître cette tendance de hausse des prix du poulet.

Les services concernés à savoir le ministère du Commerce et le ministère de l’Agriculture, ont déjà affirmé que des mesures ont été prises à même de réduire les prix de cette matière entre 300 et 320 DA le kilogramme, d’autant que les prix de l’aliment de bétail restent élevés.

Le premier responsable du secteur agricole en Algérie, avait annoncé l’injection dans le marché, par l’office national de l’aliment de bétail ONAB, d’une quantité de 10 000 tonnes de viande blanche congelée, afin de faire disparaître cette tendance de hausse des prix du poulet, ce dernier avait avancé un prix de 280 DA le Killo.

Pour sa part, le ministre du Commerce Kamel Rezig avait promis que les prix de la viande blanche durant le mois sacré seraient à 250 DA le kilogramme.