Seulement, avant de tourner cette page triste pour l’EN, les Verts doivent d’abord faire le bilan de cette aventure africaine et des choses à revoir au sein du groupe pour mieux rebondir par la suite. Chose faite d’abord par les joueurs à leur arrivée à Alger lundi dernier et qui ont essayé tant bien que mal de relativiser cet échec en évoquant beaucoup plus des raisons extra-sportifs en terme de conditions climatiques et organisationnelles sans oublier l’arbitrage et enfin le manque de chance.
Nombreux parmi nos internationaux qui ont essayé de positiver cette expérience ratée même si la déception et le goût d’inachevé semblaient solennellement affiché et clair comme la lune en plein nuit d’été. Quant au sélectionneur national, Christian Gourcuff, il a tenté avant-hier, à l’occasion de sa conférence de presse, de trouver les arguments pour justifier ce ratage d’abord par la méforme des cadres, l’arbitrage, les conditions qui ont entouré cette CAN en Guinée équatoriale et enfin le manque de chance dans les moments décisifs. Cependant, certes, le technicien Breton n’est pas arrivé au terme de son «projet de jeu» pour la sélection nationale et aussi l’objectif assigné par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, la sagesse veut bien qu’il ne quitte son pas son poste et de le laisser poursuivre son œuvre au risque de provoquer la rupture au détriment de l’avenir de cette génération douée.
En dehors de ce fameux «projet» qu’il est en train de préparer et qui constitue le piédestal sur lequel repose la reconduite du sélectionneur Gourcuff à la tête des Verts, il y a d’autres paramètres qui incitent à le garder et à le soutenir.
Le maintien de Gourcuff, une nécessité pour assurer la stabilité
D’abord la moyenne d’âge de cette sélection (23 ans) qui nécessite d’être soutenue, préservée et protégée pour travailler dans la continuité et la sérénité. Aussi, les futures échéances qu’attendent l’EN ne permettent pas un nouveau chamboulement au risque de briser une glace qui commence à briller mais pas encore au grand soleil. Et ce, malgré les critiques acerbes que Gourcuff a essuyé lors de cette CAN et en particulier les deux plus importantes: le choix des joueurs et les tactiques qu’il a adopté.
Enfin, tout tort peut servir à quelques chose de bien et c’est de là qu’il faudrait repartir pour mieux reconstruire et être plus performant à l’avenir. Justement, l’avenir de cette sélection début au lendemain de cette CAN puisque de nouveaux défis attendent les camarades de Brahimi et qu’ils doivent préparer sérieusement. La première échéance pour Gourcuff et ses capés serait cette coupe d’Afrique 2017 dont notre pays est candidat à son organisation. Là, il est important de rappeler que le comité exécutif de la CAF a approuvé le format des éliminatoires de la CAN 2017 et de la Coupe du monde 2018 (zone Afrique), au mois de janvier dernier. S’agissant des éliminatoires de cette CAN 2017, le comité exécutif de la CAF a approuvé et dévoilé le format. Les éliminatoires démarreront en juin 2015 avec 52 pays au départ. Le tirage au sort des groupes sera effectué le 8 avril prochain en marge de la désignation du pays organisateur de la compétition lors de la réunion du bureau exécutif de l’instance africaine.
La CAN 2017 et le Mondial 2018, les défis à ne pas rater
Les éliminatoires de la 31e édition débuteront au mois de juin 2015, utilisant les doubles dates de la FIFA du 08-16 Juin. Mais avant cette première échéance en matière de compétition, il faut souligner que Gourcuff aura une très bonne opportunité de préparation de son groupe dès le mois de mars prochain à la date FIFA justement. Cette première date après la CAN 2015, se situe donc au mois de mars prochain, entre le 23 et le 31 mars 2015. Durant cette période, la sélection nationale effectuera un déplacement à Doha, fin mars prochain, pour affronter en amical l’Equipe nationale locale ainsi que celle d’Oman.Ce sera la première sortie des coéquipiers de Feghouli après leur élimination face à la Côte d’Ivoire (3-1). Ça sera donc une opportunité pour voir à l’œuvre de nouveaux joueurs auxquels le coach de l’EN compte faire appel. Le sélectionneur national a annoncé pour la circonstance son intention d’opérer des changements au sein de l’effectif des Verts par rapport à celui qui a pris part à
l’aventure africaine.
Outre ces deux rencontres face au Qatar et à Oman, le technicien français a exprimé son désir de voir ses troupes se frotter, à l’avenir, à des sélections « européennes et sud américaines de haut niveau », justifiant qu’il misait d’ores et déjà sur le prochain Mondial de 2018 en Russie. C’est là la seconde échéance que doit préparer l’EN avec au passage les éliminatoires de la CAN 2017.
Un second objectif auquel la FAF et Gourcuff tiennent vraiment, puisque une troisième participation consécutive à une Coupe du monde confirmera réellement la renaissance de la sélection algérienne mais surtout le bon cheminement de son cursus. Ainsi, en attendant la date du 8 avril prochain, avec l’annonce du nom de l’organisateur de la CAN 2017 et le tirage au sort des éliminatoires avec le pays hôte y participant, sans oublier la date du 25 Juillet 2015, prévue pour le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 à Saint-Petersbourg en Russie et qui débuteront au mois d’octobre 2015, les Verts ont suffisamment de nouveaux horizons à découvrir mais surtout d’objectif à atteindre, même si le chemin est encore long et chargé de défis et d’obstacles .
Rami Idir
