Tourisme Villages traditionnels à réhabiliter

Tourisme Villages traditionnels à réhabiliter

Agueni Yerouel et Ighil Ouirem de Tizi N’berber, en pôle position

Accrochés ou à flancs de montagne, les anciens villages de la Kabylie profonde sont généralement situés sur des crêtes. Ces dernier sont conçus traditionnellement en utilisant des matériaux naturels, à savoir la pierre pour les murs, la tuile en terre cuite pour la toiture, la terre pour les enduits, le bois pour les portes et fenêtres et enfin le diss tressé pour décorer le plafond.

Abandonnées, dans leur majorité, le département du tourisme a décidé de les réhabiliter en collaboration avec la population et de les valoriser afin d’en faire une destination touristique dans un avenir proche. Dans la wilaya de Bgayet, treize villages traditionnels, kabyles, ont été recensés pour cette opération dont les villages d’Agueni Yerouel et Ighil Ouirem situés dans le périmètre géographique de la commune rurale de Tizi N’berber.

En quittant Tizi N’berber-ville par le chemin de wilaya n°15, il faut tout d’abord traverser les villages de Tihmilt et Bourbia pour arriver au lieudit les trois chemins, carrefour desservant le village de Tazrourt, la commune d’Aokas et celle d’Ath Driss d’un côté et les villages de la tribu d’Ath Bouissi de l’autre côté, et de là un chemin bitumé long d’une centaine de mètres situé juste à la gauche du carrefour, mène vers ce village d’Ighil Ouirem via celui d’El Merdj.

Situé en contrabas de ce chemin de wilaya, ce hameau, constitué d’une douzaine d’habitations à la toiture rouge et attractives lesquelles sont alimentées en courant électrique et eau, est accessible en voiture.

De ce site, une vue imprenable nous offre un panorama paradisiaque notamment la vue sur de belles plages.

Ce village qui pourrait devenir un site touristique exceptionnel n’attend qu’une simple prise en charge. Actuellement toutes les habitations ont été désertées par leurs occupants et ne leur servent que d’écuries pour les bestiaux alors que quelques unes étaient encore habitées il y a un semestre de cela.

En reprenant le chemin à partir du carrefour des trois chemins vers les villages d’Ath Bouissi, après un trajet de huit kilomètres traversant les villages d’Iouricene, d’ighil Merzouk, d’Iguer Woulmou et d’Agueryat, le village traditionnel kabyle d’Agueni Yerouel attire l’attention du passager.

Situé en contrebas et à droite du chemin, le pâté de maisons d’Agueni Yerouel donne l’image d’un parc naturel entouré de noyers, d’oliviers, de caroubiers et d’une chaîne de figuiers de barbarie.

Pour s’y rendre, un chemin cimenté a été aménagé pour rejoindre ce village qui fait face à celui de Tiboualamine, village où fut enterré le premier martyr de la révolution tombé dans la région.

Autrefois, quatre familles issues d’un seul ancêtre habitaient la quinzaine de maisons qui constituaient ce village, or maintenant, seules quelques unes y sont restées.

Comme celui d’Ighil Ouirem, le village d’Aguenin Yerouel qui est totalement électrifié en plus de son alimentation en eau potable. œuvres architecturales uniques, les villages kabyles qui ont préservé leur caractère traditionnel sont un autre volet touristique à développer en sus des tourismes balnéaire et saharien.

A. Gana