Quoi qu’on dise sur ses insuffisances, le secteur du tourisme en Algérie a connu notamment ces dernières années, une amélioration constante dans le domaine de la formation.
Quoi qu’on dise sur ses insuffisances, le secteur du tourisme en Algérie a connu notamment ces dernières années, une amélioration constante dans le domaine de la formation. Celle-ci constitue un élément primordial qui permettra d’acquérir des fondements et qui rendent les travailleurs du secteur, plus aptes à relever les défis. En effet, pour professionnaliser cette activité et définir les besoins des établissements, notamment hôteliers en matière de formation, une étude « globale » est en cours d’élaboration.
« Cette importante étude », a fait savoir la directrice de la formation au ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Ouahiba Moumen, « a notamment pour objectif d’améliorer la qualité des prestations, la définition des besoins réels des établissements hôteliers en matière de prestations et la formation d’une main-d’œuvre qualifiée dans divers métiers ».
Aussi, le lancement de cette initiative réaffirme la volonté des pouvoirs publics de mettre en valeur et de professionnaliser le secteur du tourisme porteur pour l’économie nationale. « Pour être à la hauteur des attentes des clients », Ouahiba Moumen a souligné que « cela nécessite réellement l’encadrement et la formation de personnels. » Dans une déclaration à l’APS la responsable à fait savoir que « cette étude, est menée selon les standards internationaux dans le domaine de l’hôtellerie en consacrant 5% à la formation des encadreurs, 10% aux réceptionnistes, 45% à la restauration, 15% aux différentes activités et 25% à la formation en matière d’hébergement. » Cette étude vise également, a-t-elle dit, « à pallier les lacunes en matière de formation à travers la réalisation de nouveaux instituts de formation dans les différentes régions du pays ». S’agissant des projets de la réalisation des instituts et des centres de formation, la même responsable a fait savoir qu’actuellement plusieurs nouveaux projets sont en cours de réalisation dans les wilayas de Constantine, d’Adrar et d’Aïn Témouchent ainsi qu’Oran. « Ces derniers sont spécialisés dans différents domaines notamment en matière de gestion hôtelière et restauration », a-t-elle ajouté. Pour appuyer ses dires, la responsable a cité à titre d’exemple l’Ecole nationale supérieure du Tourisme d’El-Aurassi qui dispose actuellement de 200 places pédagogiques et qui sera bientôt transférée vers Tipasa où elle sera dotée de 400 places supplémentaires en plus de l’Ecole supérieure de l’hôtellerie et de restauration d’Aïn Benian (Alger-Ouest) d’une capacité de 800 places pédagogiques.
Aussi, quelque 84 établissements relevant du secteur de la formation professionnelle, 7 instituts spécialisés dans le tourisme, quatre instituts et écoles de formation relevant du secteur de tourisme sont actuellement disponibles. La responsable de la formation n’a pas manqué d’insister sur l’importance et la nécessité de moderniser le dispositif de formation en actualisant les programmes et en dotant les instituts de formation de moyens pédagogiques modernes au profit des étudiants. Selon elle « de nouvelles spécialités seront bientôt ouvertes dans les centres et instituts de formation ». Pour assurer la qualité des prestations touristiques et une formation suivant les besoins des établissements touristiques, elle a insisté sur « l’importance d’actualiser les programmes. » Mme Moumen a rappelé à cet effet le contenu de la carte de formation approuvée en 2011 qui permet « d’évaluer les offres de formation et de définir les besoins et les moyens disponibles. » Et de poursuivre « la demande croissante en matière de tourisme « requiert une main-d’œuvre qualifiée pour permettre à ce secteur de contribuer au développement économique durable hors hydrocarbures. »
Makhlouf Ait Ziane