Intérêt croissant des entreprises françaises pour le secteur du tourisme et de l’hôtellerie
Avant la fin de l’année, les entreprises françaises dans les domaines des services et du tourisme comptent poursuivre leur focus sur le marché algérien.
Des rencontres d’affaires algéro-françaises sur les solutions et logiciels destinés aux banques et assurances auront lieu mi-décembre à Alger à l’initiative de la mission économique Ubifrance avec le soutien d’une compagnie algérienne d’assurance des personnes et d’un cabinet d’expertise juridique et de recouvrement de créances. Une dizaine d’entreprises françaises seront présentes à Alger pour présenter leur savoir-faire et nouer des partenariats, selon des informations parvenues de l’ambassade de France. Ces entreprises sont spécialisées dans des domaines aussi divers que l’automatisation des flux documentaires, le traitement de chèques, la gestion de risque, la gestion de portefeuille de financements, le SMS Banking, le marketing, l’ingénierie informatique et la formation. D’un autre côté, Ubifrance qui est le service commercial de l’ambassade de France en Algérie ainsi que le ministère du Tourisme et de l’Artisanat organisent un séminaire consacré à l’hôtellerie et l’ingénierie touristique. Cet événement est organisé sous le parrainage de la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Nouria Yamina Zerhouni. L’ambassadeur de France Bernard Emié prendra part à son inauguration le 16 décembre et prononcera à cette occasion une allocution. Cette initiative témoigne, selon l’ambassade, de l’intérêt croissant des entreprises françaises pour le secteur du tourisme et de l’hôtellerie et s’adresse aux spécialistes algériens du secteur auprès desquels les 11 entreprises françaises inscrites auront l’occasion de présenter leurs offres et services avec l’ambition de nouer des partenariats.
Les domaines visés sont le management de structures hôtelières, la formation, les services et solutions dédiés, l’ingénierie touristique, l’architecture, le design, la décoration et l’ameublement. Cet événement verra également l’intervention d’experts des deux pays avec des communications de responsables notamment, des responsables d’Atout France, du World Tourisme Experts Agency, de Gestour, de l’Onat et des cadres centraux du ministère du Tourisme. Des rencontres individuelles sont également au programme des entreprises françaises dans le but d’initier des contacts avec les opérateurs algériens du secteur. A souligner que la rencontre sur les banques intervient au moment où une nouvelle réforme du système financier, visant essentiellement à professionnaliser les banques et à diversifier les sources de financement de l’économie a été annoncée en septembre dernier par le ministre des Finances, Mohamed Djellab. Dans une déclaration à la presse en marge de la 38ème Réunion des gouverneurs des banques centrales arabes, Djellab a dévoilé les grands axes de cette réforme qui sera menée avec une nouvelle vision, après les résultats mitigés de la première initiative dans ce sens, lancée dans les années 1990. Sans aller dans les détails, le grand argentier du pays, a révélé que les nouvelles mesures vont asseoir une meilleure gouvernance dans la gestion des banques.
La réforme prévoit à ce titre d’élargir la représentation au sein des conseils d’administration des banques, réservée jusqu’ici aux seuls banquiers. «On va aller désormais vers une plus large représentation dans les conseils d’administration des banques et rompre avec une représentation des fonctionnaires», a-t-il déclaré. Globalement, la réforme va faire évoluer le niveau de responsabilité et d’initiatives dans le secteur financier, s’est limité à dire Djellab sans en communiquer les détails. La pénalisation de l’acte de gestion pour les banquiers a été souvent évoquée comme étant un facteur limitant les initiatives des professionnels de ce secteur, engendrant des lenteurs dans l’octroi des crédits. Côté opérationnel, la réforme va donner un coup de pouce au développement des systèmes de payement et va consacrer l’utilisation des nouveaux moyens de payement, selon le ministre.