Les villageois déplorent la détérioration de leurs conditions de vie.
Derrière un décor millénaire d’un temple romain restauré à la hâte par des mains maladroites et des traces encore inexplorées de la vie d’anciennes civilisations se terre le quotidien précaire de tout un village laissé à l’abandon. C’est le village de Taberdga (commune de Chechar, à 60 km au chef-lieu de la wilaya de Khenchela), dont les habitants vivent privés de tout. Ni eau potable, ni électricité, et ni gaz pour beaucoup de villageois qui déplorent la détérioration de leurs conditions de vie chaque jour un peu plus. En effet, les habitants que nous avons rencontrés ont, à plusieurs reprises, dénoncé cette situation et demandent aujourd’hui encore à ce que leurs doléances soient prises en charge. Ils réclament le raccordement de leurs foyers au réseau AEP et au gaz, l’éclairage public et l’aménagement du réseau routier qui se trouve dans un état lamentable. D’ailleurs, bon nombre d’accidents de la route sont survenus sur ces routes sinueuses. Aussi, les écoliers sont ceux qui souffrent le plus de cet état de fait, car ils doivent parcourir quatre kilomètres quotidiennement pour rejoindre leurs écoles, nous dit-on. Les habitants de ce village évoquent aussi le problème du réseau d’assainissement, dont des dizaines de foyers sont privés. De ce fait, ils ont toujours recours aux fosses septiques qui s’avèrent être un problème encore plus important, notamment pour les puits d’où ils puisent l’eau potable. “Nous vivons le calvaire depuis des décennies, au vu et au su des autorités qui font la sourde oreille”, dénoncent les habitants. Et de poursuivre : “Les responsables des APC précédentes n’ont pas fait grand-chose pour améliorer nos conditions de vie, mais on continue d’espérer que les prochains locataires feront mieux.” En attendant, les villageois de Taberdga devront prendre leur mal en patience.
Siham BOUGHEDIRI
