Plusieurs milliers de touristes algériens et étrangers auront choisi le Sud du pays pour les dernières vacances scolaires et les fêtes de fin d’année, en attendant de nouvelles vagues de visiteurs jusqu’au mois d’avril.
Toutes les conditions nécessaires avaient été réunies par les différents intervenants sur la chaîne du tourisme et des voyages pour assurer un agréable séjour aux hôtes de l’Ahaggar, du Tassili, de la vallée du M’zab, de la Saoura, du Tidikelt, du Touat, du Gourara et du Tanezrouft.
Pour la prise en charge de leurs visiteurs, les wilayas du Sud disposent d’une panoplie de structures, entre établissements hôteliers, villages touristiques, campings, auberges et maisons traditionnelles, relevant des secteurs publics et privés. Les opérateurs et partenaires du tourisme œuvrent à soigner et promouvoir l’image de marque du tourisme saharien, à la faveur de l’existence de larges potentialités, à l’instar des vieux Ksour, des oasis, des sites et monuments historiques et archéologiques, des lacs et chotts, d’une riche faune, et d’une diversité de produits d’artisanat traditionnel.
Un artisanat qui a su être préservé, à travers les générations, par une population éprise des métiers hérités des anciens, à l’exemple du travail du cuir et du bijou traditionnel chez les Touaregs de l’Ahaggar et du Tassili des Ajjers, des tapisserie et dinanderie de Ghardaïa, du tissage du célèbre tapis du Djebel Amour (Laghouat-Aflou), de la broderie traditionnelle de Touggourt, aux roses de sable d’El-Bour (Ouargla), en passant par la vannerie que l’on retrouve dans la plupart des régions oasiennes ou le palmier règne en maître.
Pour accueillir les nombreux touristes, la wilaya de Ghardaïa compte 27 hôtels, dont 7 classés, totalisant 1681 lits, et 21 agences de voyages, 8 offices locaux du tourisme et 13 associations activant dans le tourisme, selon un décompte de la direction du tourisme.
Ouargla offre, elle, 21 hôtels, situés en majorité dans les trois grands centres urbains de la wilaya, à savoir Ouargla, Hassi Messaoud et Touggourt, avec un projet pour l’extension de la capacité d’accueil de l’établissement hôtelier »Mehri » de Ouargla, relevant du secteur public, de 50 à 81 chambres.
Une douzaine d’agences touristiques activent aussi dans cette wilaya pour une bonne prise en charge des contingents de touristes qui rallient la région ou y transitent. Dans la Saoura, où l’hôtel Taghit est en rénovation, la commune vient de lancer, avec l’aide de la daïra, une opération de promotion de la zone d’expansion touristique (ZET) de Taghit, qui s’étend sur 120 ha, afin d’intéresser les investisseurs publics et privés dans cette région à vocation essentiellement touristique. La pression sur les autres structures hôtelières existantes à Beni-Abbès et à Béchar, quelque 200 lits, est atténuée par le recours des touristes, comme c’est le cas dans la wilaya de Ghardaïa, aux maisons traditionnelles qui charment les hôtes du Sud.
Dans la wilaya d’Illizi, l’activité touristique gravite autour de huit structures hôtelières de capacité moyenne, entre 30 et 80 lits, mais surtout des villages touristiques, campings et auberges, localisées au Sud de la wilaya et offrant une capacité de 300 lits, généralement dans le Tassili des Ajjer. Dans le Sahara central, c’est forte de son inestimable patrimoine touristique (oasis rouges), archéologique (ksour), et religieux (zaouias et mausolées), ses fabuleux fêtes et festivals locaux (Ahellil et Seboue), et l’hospitalité légendaire de ses populations, qu’Adrar a lancé les chantiers d’une vingtaine de projets pour renforcer son tissu structurel.
Ces projets portent sur une dizaine de stations de repos, 5 hôtels, 2 résidences touristiques et un camping, en majorité dans le Gourara, pour accroître de quelque 600 lits la capacité d’accueil de la wilaya. Ceci en plus de la mise à niveau de deux hôtels classés à Timimoun et Adrar. Les pouvoirs publics ont également entrepris une mise à niveau, actuellement en cours, de 9 établissements hôteliers classés, pour une enveloppe de près de 3 milliards de dinars.
Il s’agit, des hôtels Tahat (Tamanrasset), Mehri (Ouargla), Djanoub et M’zab (Ghardaïa), Louss (El-Oued), Gourara (Timimoun), Touat (Adrar), Oasis (Touggourt) et Antar (Béchar). Toutes ces actions ont contribué à la remise sur rails et la promotion d’un tourisme saharien, très prisé, de par la qualité de son produit, son originalité, son authenticité, sa valeur patrimoniale, historique et archéologique, le modèle d’organisation sociale de ses populations, ainsi que la beauté incomparable de ses sites naturels.
Projets « prometteurs » pour le secteur à Souk Ahras
Des projets jugés « prometteurs » sont prévus dans la wilaya de Souk Ahras au titre du programme quinquennal 2010-2014 afin de « valoriser les riches potentialités » de cette région frontalière, a indiqué hier, le directeur du tourisme. Ces projets portent, selon M. Saïd Titah, sur l’étude, la réalisation et l’équipement de deux centres d’information et d’orientation touristique à Souk-Ahras et Sedrata, l’étude du plan d’orientation de l’aménagement touristique de la wilaya et sur les « efforts de communication et d’information par le biais de panneaux publicitaires bien étudiés ».
Il a souligné que la wilaya de Souk-Ahras constitue un « pôle touristique par excellence », accueillant à longueur d’année des ressortissants italiens, anglais, américains et canadiens dont le nombre est certes encore limité (500 ont été dénombrés depuis le mois de janvier 2010) mais « en constante augmentation ces dernières années ». La wilaya de Souk-Ahras « s’efforce de valoriser l’ensemble de ses atouts naturels et archéologiques, en incitant les investisseurs à occuper le créneau du tourisme en profitant des facilités et des aides substantielles accordées aux porteurs de projets qui sont régulièrement invités à des rencontres avec les autorités locales ». L’investissement privé dans le domaine hôtelier fait l’objet, selon M. Titah, d’une « attention particulière » des autorités de la wilaya qui ont prévu un programme de reclassement des établissements selon les normes récentes, ainsi que la restauration de deux hôtels, dont un, au centre-ville, fermé depuis 1999, pour cause de conflit de succession. La direction du tourisme a également reçu, a-t-il ajouté, quatre demandes de rénovation de demeures en vue de leur transformation en lieux d’hébergement touristique. Il s’agit d’un hôtel de dix chambres à Souk-Ahras, ainsi qu’un projet d’hôtel de 26 chambres à M’daourouch, sur un terrain de 480,50 m2, l’aménagement d’un hôtel de onze chambres à Ain Nour et de la restauration de l’hôtel d’Orient du centre-ville, datant de 1910 et comptant 26 chambres. Ces opérations de rénovation ou de restauration visent à contribuer à l’augmentation des capacités d’accueil dans la wilaya de Souk-Ahras qui compte six hôtels, d’une capacité de 204 chambres et 371 lits. Selon le directeur du tourisme, cinq zones d’expansion touristique (ZET) seront réalisés à partir de 2011, sur les sept proposées. Ces nouvelles aires seront implantées à El Ma Lahmar, à Lefhiss (commune de Ain Zana), à El Kharouba (commune de Ouled Moumène), ainsi qu’à M’daourouch (Madaure) et à El Maghssel (Machroha).
D’autres projets inscrits au tire du précédent quinquennal (2005-2009) ont concerné l’étude et la réalisation de six plans d’orientation et d’aménagement touristique pour M’daourouch, Taoura, Mechrouha, Ouled Driss et Ain Zana, la réalisation d’une monographie touristique de la wilaya, assortie d’un guide et d’une carte et la réalisation du plan touristique de la wilaya.
Ces projets ont porté également sur l’étude pour la rénovation et le classement de deux sites d’extension touristique à M’daourouche et à Taoura, ainsi que sur l’aménagement de la forêt récréative de la commune frontalière de Sidi Fradj.