Un potentiel non négligeable
A Souk El Tenine, un programme de nettoiement a débuté depuis samedi dernier.
Les plages continuent à prendre le pas sur d’autres aspects touristiques à Béjaïa. Alors que le tourisme culturel fait tout juste l’objet de débats, les plages se voient dotées de moyens financiers conséquents. A cette pratique qui ne date pas d’aujourd’hui, vient se greffer cette année un intérêt pour le patrimoine matériel et immatériel de la ville de Béjaïa. Autant au niveau du mouvement associatif que de l’assemblée, le patrimoine suscite un intérêt qui prête espoir quant à un développement touristique plus global à l’avenir. Même si on en est pas encore là, les petits gestes et initiatives qui se font, ça et là, au quotidien laissent présager une autre manière de faire du tourisme à Béjaïa. A présent, huit communes balnéaires ont bénéficié d’une enveloppe financière de 200 millions de centimes pour entreprendre le nettoyage des plages pour accueillir, dans de meilleures conditions, les estivants. Si sous d’autres cieux, cette opération est quotidienne, chez nous, c’est la ritournelle estivale.
A Souk El Tenine, un programme de nettoiement a débuté depuis samedi dernier. D’autres communes ont mis en oeuvre des programmes similaires, ponctué à Toudja par l’aménagement des pistes d’accès vers les plages de Timeridjine, Thirdhemt, Tighremt, Oued-Das etc. D’autres actions seront axées sur la restauration des postes de secours squattés et dégradés par des individus et le revêtement des pistes. «Huit communes ont bénéficié d’une enveloppe financière de l’ordre de 200 millions de centimes chacune, cette année pour réaliser des programmes destinés à l’amélioration de l’accueil des estivants et leur permettre de passer des vacances dans de meilleures conditions», nous affirmait fièrement une source de l’APW de Béjaïa. Au chef-lieu de wilaya, l’APC de Béjaïa a lancé un nouveau plan de collecte des ordures ménagères. Comme annoncé lors de la campagne électorale, l’équipe aux commandes locales, concrétise ainsi sa volonté de redonner à Béjaïa son visage d’antan par un nouveau plan qui se distingue par une répartition de la commune en huit zones, et verra l’engagement des entreprises d’hygiène privées pour seconder les équipes de la commune. Un appel d’offres a été lancé par la municipalité qui a pour souci un traitement de choc à la situation hygiénique qui porte un sacré coup à la beauté de la ville.
Si la question de l’environnement qui se singularise comme à l’accoutumée par des actions de conjoncture, il reste que cette année, le patrimoine matériel et immatériel de la ville de Béjaïa fait l’objet d’intérêt. Un intérêt qui porte, non seulement, sur sa sauvegarde en tant que témoin de l’histoire, mais également, et c’est là l’évolution, comme un facteur de rentabilité.
L’immeuble de l’ancien Palais de justice de Béjaïa s’est, finalement partiellement effondré faute d’entretien et de confortement de ses bases. Dangereusement affaissé le 8 mars 2011, ce site illustre un état des lieux peu reluisant
A l’occasion de la célébration du Mois du patrimoine, l’Association de sauvegarde de la baie des Aiguades de la ville de Béjaïa s’est donné pour souci ce patrimoine. Elle en a fait l’objet d’un large débat qui a le mérite de le replacer parmi les préoccupations de l’heure. Si la ville de Béjaïa est riche, elle peut conformer cette aisance par d’autres moyens qui ne demandent qu’un entretien suivi d’une exploitation adéquate.
Cette initiative s’inscrit comme prolongement à la participation de cette association aux 2es assises nationales du tourisme tenues récemment à Alger. «Le plan de développement du tourisme culturel que nous avons soumis au ministère a été retenu dans les recommandations aux schémas-directeurs algériens du tourisme (Sdat)», nous a confirmé hier Malek Djellouli, président de l’association.