Wali de la wilaya d’Aïn Témouchent avant sa nomination dans le remaniement ministériel de mai dernier à la tête du ministère du Tourisme, Nouria Yamina Zerhouni veut redynamiser le secteur dont elle a la charge et faire aboutir 793 projets touristiques, correspondant à 1,23 milliard d’euros d’investissement. Sur ces 793 projets ficelés et approuvés par la commission technique du ministère, 30 ont été réalisés, 367 sont en cours de l’être en milieu urbain, 90 sont à l’arrêt et 200 autres sont au stade de la demande du permis de construire.
« La réalisation de l’ensemble des projets retenus permettra, selon la ministre, de disposer de 100 000 lits et de créer 41 000 postes d’emplois supplémentaires à l’horizon 2030. Sous doté en moyens, mis en jachère, ces dernières années, le secteur du tourisme dispose de capacités d’accueil estimées à 99 000 lits, soit un « grand déficit ». Une situation que reconnaît la ministre. « Le secteur du tourisme connaît un grand déficit en infrastructures. Pour le résorber, il faut, selon elle, l’implication des investisseurs privés qui demandent à ce qu’on leur affecte des terrains afin de réaliser leurs projets.
A l’évidence, la mise à niveau des ZET doit répondre à cette attente. Mais l’épineux problème du foncier tant agricole, avec une déperdition alarmante des terres, qu’industriel reste entier. Et nombre d’opérateurs, aussi bien nationaux qu’étrangers, continuent à s’en plaindre. L’attractivité de l’investissement direct étranger hors hydrocarbures s’est émoussée. Dans ce secteur, la politique nationale de développement repose sur le schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT) qui définit au niveau local les zones d’expansion touristique (ZET), dont l’émergence repose sur le plan d’aménagement touristique (PAT). Dix-sept wilayas sur 48 disposent de leur SDAT, alors que 15 ZET sur 205 ont vu leurs plans d’aménagement approuvés, a-t-elle indiqué. Dans une déclaration, lundi dernier, Nouria Yamina Zerhouni, citée par l’APS, a affirmé que « le secteur du tourisme connaît une nouvelle dynamique.
Et qu’au ministère, nous recevons, en moyenne, cinq projets par jour, nous travaillons à faciliter les démarches administratives afin que les investisseurs, en majorité des nationaux, puissent réaliser leurs projets dans les meilleurs délais possibles ». Le tourisme, l’Etat ambitionne, du moins en théorie, d’en faire un secteur stratégique dans sa politique économique, de le développer pour s’affranchir de sa forte dépendance aux hydrocarbures dans les proches années à venir. L’Etat a alloué la coquette somme de 262,5 milliards de dollars pour le plan quinquennal 2014-2019. Et dans ce programme, le secteur du tourisme occupe une place d’importance.
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