Le ministre de la Culture, Mme. Khalida Toumi, a reconnu, hier, que les vestiges de l’antiquité islamique ont été complètement délaissés par les pouvoirs publics, contrairement à ceux de l’antiquité romaine qui ont été bien entretenus, notamment pendant l’époque coloniale.
Dans ce sens, M. Toumi a déploré, hier, dans le cadre d’une séance consacrée aux réponses orales au Sénat, « le fait qu’un nombre considérable des vestiges, dont des palais et des parcs historiques ont été délaissés par les pouvoirs publics ». Répondant à une question posée par un sénateur représentant la wilaya de Bejaïa, relative à l’entretien du musée de Bordj Moussa de Bejaia, Mme. Toumi a précisé que « la priorité a été donnée, pendant l’époque coloniale, aux sites archéologiques de l’antiquité romaine. Cette politique a été préservée même après l’indépendance du pays ».
En vue de donner un nouvel élan à ce secteur, la ministre de la culture a appelé le Parlement de lui apporter son soutien dans ses efforts visant à augmenter le budget accordé à son département.
Elle s’est dite engagée de militer pour décrocher davantage de soutien financier en vue de mettre en œuvre le plan national de préservation des sites archéologiques, inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Par ailleurs, la même interlocutrice a révélé un plan de sauvetage destiné pour la Casbah d’Alger et la Souika de Constantine.