La localité de Souk El-Djemaâ, dans la commune de Toudja, a abrité, vendredi dernier, la 1re édition de la Fête de la tomate. L’évènement organisé par le collectif des habitants de la région, en collaboration avec l’APC de Toudja, la DSA de Béjaïa, la Chambre d’agriculture de Béjaïa et la Subdivision de l’agriculture d’El-Kseur, a accueilli pas moins de 70 exposants.
Outre une exposition de produits maraîchers et des fruits et essentiellement de la tomate, une communication sur la relance de l’agriculture familiale, une remise d’attestations aux participants et un gala musical, ont été au programme de la fête. Les visiteurs, venus nombreux, ont eu, ainsi, à découvrir des stands bien achalandés de tomates de la région, mais aussi de produits maraîchers et autres produits du terroir. Selon un responsable de l’agriculture à Béjaïa, la récole de tomate cette année a été excellente, et ce, en quantité et en qualité.
En témoignent, selon, lui les 800 quintaux de tomate récoltés par un agriculteur de la localité. Espace de contacts mais aussi d’échange d’expérience entre agriculteurs, l’évènement a été aussi l’occasion pour M. Bellil Boualem, chef de la subdivision agricole de Sidi Aïch, d’aborder le thème de la relance de l’agriculture familiale, dans une communication qu’il a présentée. Selon lui, outre qu’elle assure la sécurité alimentaire en maintenant une activité agricole productive dans les zones rurales les plus difficiles, l’agriculture familiale préserve également les ressources naturelles et les produits du terroir et garantit des emplois pour jeunes ruraux. Par ricochet, elle améliore les conditions de vie des populations rurales et permet de lutter contre l’exode, a-t-il ajouté. Cependant, a-t-il expliqué, des contraintes sont à relever. Il s’agit notamment des difficultés d’accès à la terre et au crédit, la déficience des services et infrastructures en milieu rural et l’accès précaire aux services sociaux de base. Aussi, selon lui, une reconnaissance insuffisante des organisations paysannes et l’insuffisance de programmes de vulgarisation de proximité sont à relever. Il conclura en expliquant que l’agriculture familiale peut constituer une chance pour les habitants des zones rurales car elle le modèle d’organisation et de production le plus performant pour relever les défis de la sécurité alimentaire, de l’emploi, de l’adaptation aux changements climatiques et de la préservation de l’environnement, pour peu qu’elle bénéficie de politiques publiques dynamiques.
H. KABIR