Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a exhorté samedi les militants de son parti de la wilaya de Jijel à dépasser «les adhésions de circonstances» afin de construire un parti «à la hauteur des exigences de combat dictées par la crise multidimensionnelle que traverse l’Algérie».
Le président du FNA qui a rappelé aux militants venus l’écouter, samedi, à la salle de conférence de la Bibliothèque municipale de Jijel, les grandes lignes du programme du FNA, s’est indigné du nombre de «400.000 cartes d’adhérents» avancé par le parti. «Ce chiffre ne correspond pas à la réalité sur le terrain, ces cartes ont été «bradées» à l’occasion des diverses échéances électorales, a jugé le 1er responsable du FNA. «Nous devons dépasser ce stade et reconstruire le parti de la base au sommet», s’est exclamé le président du Front national algérien qui reconnaît que sa formation a «régressé depuis 2002». Il a demandé aux militants d’effectuer un «réel recensement» des forces du parti et à «se redéployer pour préparer comme il se doit la tenue du congrès du FNA prévu pour les 11 et 12 janvier prochain».
Le chef de file du FNA, qui confirme être «le candidat de sa formation à la présidentielle de 2014», a rappelé les grandes lignes du programme du FNA, qui découlent du programme du Mouvement de libération nationale et qui sont ceux de Boudiaf et Benboulaïd, un Etat de droit où règne la justice sociale». «Après 51 ans d’indépendance, il est temps que le peuple recouvre sa souveraineté», a déclaré M. Touati qui souligne que «la meilleure manière de concrétiser les idéaux révolutionnaires (de son parti) reste la voie des urnes». «Il faut dépasser le régionalisme étroit et les intérêts de clans. Nous ne sommes ni dans un royaume, ni dans une dictature», a souligné encore M.Touati. «Avant de parler de la tenue de l’élection, il faut se demander quels sont les mécanismes mis en place et les dispositions prises pour de réelles consultations transparentes et sereines, Le FNA a déjà proposé l’établissement de cartes d’électeurs biométriques», a-t-il conclu en considérant le contexte politique actuel «d’opaque et illisible».