Dans une déclaration à la presse, à Sidi Bel Abbès où il animait un meeting populaire, Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), a plaidé pour l’instauration d’une Algérie démocratique et populaire, dont le pouvoir doit revenir au peuple qui a su par son pacifisme et son civisme réclamer le changement et revendiquer ses droits légitimes, avec comme référant à la déclaration du 1er Novembre.
Le président du FNA, qui a animé un meeting à la salle Adda-Boudjelal de Sidi Bel Abbès, a réclamé le départ des symboles de l’Etat qui ont souillé l’image de l’Algérie, usurpé les pouvoirs constitutionnels du peuple afin de préserver leurs intérêts et leurs relations avec l’étranger, et nui au peuple et à la crédibilité de l’Etat. Moussa Touati a insisté sur l’institution d’une charte nationale compatible avec les règles de la démocratie et que nul n’aura dorénavant le droit de modifier ou de réviser.
Il fera l’éloge du Hirak populaire, unique en son genre dans sa sagesse, et rendra grâce à l’Armée et son commandement qui ont soutenu ce mouvement populaire sans le réprimer, contrairement à Khaled Nezzar qui avait ordonné, durant les années 1990, de massacrer le peuple sorti réclamer le changement. «Gaïd Salah a respecté les valeurs de l’Armée et protégé le Hirak, mais il doit être vigilant aux manigances des chefs de gouvernement. Gaïd Salah doit aussi protéger le peuple contre les égarements des dirigeants», a souligné le président du FNA.
Selon ses déclarations, placer le président du Conseil de la nation chef d’Etat, alors qu’il a soutenu le président de la République pour un 5e mandat, a enfoncé le pays dans les conflits de personnes nuisibles à l’intérêt national. Pour le président du FNA, il faut passer à la période de transition et post Hirak pour sortir de la crise.
Concernant la désignation des membres de la commission nationale chargée de mener le dialogue, le président du FNA estime qu’elle doit être constituée de personnalités révolutionnaires et indépendantes, qui doivent établir un programme et le présenter au peuple pour pouvoir mener le dialogue et atteindre leurs objectifs, en vue d’aboutir à la proposition d’une Constitution qui respecte les valeurs de la République, de la démocratie et le peuple. Pour le chef du FNA il est temps de penser à l’après Hirak pour sortir de la crise politique et économique.