Total continue d’investir dans l’exploration en Algérie et juge « sans répercussions », sur les relations entre les deux « partenaires », les démêlés judiciaires de dirigeants de Sonatrach, a affirmé le directeur général du groupe pétrolier français au quotidien Liberté.
« Nous continuons d’investir dans l’exploration » en Algérie. « Nous développons actuellement le champ de gaz de Timimoun » (grand sud) et le projet d’Ahnet « entre dans le cadre d’une reconstitution de notre domaine de coopération avec (le groupe public pétrolier algérien) Sonatrach », déclare Christophe de Margerie dans un entretien au quotidien algérien publié jeudi.
Le groupement franco-portugais Total-Partex a signé dimanche un contrat pour l’exploitation du périmètre d’Ahnet, dans le grand sud également, avec un investissement de 1,5 à 2 milliards de dollars sur 15 ans pour une production de 4 milliards de m3/an, avait précisé une source algérienne.
« Total va verser à Sonatrach 4,11 dollars par baril équivalent pétrole découvert (…) à partir de la mise en production prévue pour le second semestre 2015 », ajoute le dirigeant du groupe français.
Il précise que Total est également présent en Algérie sur le site de Hamra depuis 1991 en vertu d’un contrat qui vient de prendre fin et celui de Tin Fouyé Tabankort, arrivé « à maturité », et qu’il est en discussions avec Sonatrach « pour explorer et développer » des gisements nouveaux.
L’inculpation de plusieurs hauts dirigeants du groupe algérien soupçonnés de présumés malversations « n’aura pas de répercussions sur les relations de partenariat entre Total et Sonatrach », ajoute-t-il.
Le Pdg de Sonatrach et un vice-président de la société notamment ont été placés sous contrôle judiciaire et deux autres vice-présidents en détention préventive dans le cadre de cette affaire, a confirme dimanche le ministre algérien de l’Energie Chakib Khelil.
M. de Margerie précise d’ailleurs qu’il a eu un « long entretien » avec M. Khelil après la signature du contrat d’Ahnet durant lequel ils ont « discuté du projet de construction d’un complexe de vapocraquage d’éthane avec Sonatrach » à Arzew (Ouest).
« Nous ne sommes pas inquiets (…) Non seulement les discussions continuent mais elles s’accélèrent », dit encore M. de Margerie.
AFP