Top départ aujourd’hui des examens de fin de cycle, 650.000 élèves passent leur cinquième

Top départ aujourd’hui des examens de fin de cycle, 650.000 élèves passent leur cinquième

Le grand jour est arrivé

L’on sent bien au sein de la société algérienne un véritable attachement à l’institution sociale qu’est l’examen de fin de cycle primaire.

Les élèves de cinquième année primaire ont rendez-vous aujourd’hui avec le stress de l’examen de fin de cycle. Quoi qu’on dise sur l’opportunité d’imposer un examen de passage à des enfants de 11 ans, il reste que la «cinquième» comme on l’appelle, fait partie intégrante de «la tradition» et est encore très bien fêtée par les familles algériennes. Cette année, on aura droit au même rituel de stress, d’inquiétude, voire de panique de la part de nos bambins. Le climat sera d’autant plus «électrique» aujourd’hui qu’ils sont plus de 648.572 candidats à se présenter à cet examen.

La ministre de l’Education nationale qui s’est fait un point d’honneur de réussir la cuvée 2014-2015 des examens de fin de cycle prend la cinquième avec le même sérieux que les autres examens. Elle n’a pas manqué, lors d’une de ses sorties médiatiques, de noter la «sérénité» qui marque l’opération de préparation des examens de fin d’année scolaire et ce, «grâce aux efforts exceptionnels consentis cette année par le ministère de l’Education nationale, à la mobilisation de toute la corporation éducative et au sens des responsabilités des différents syndicats du secteur», a souligné Mme Benghebrit. Une sérénité que la ministre a renforcé en levant les sanctions qui ont touché les enseignants grévistes. Rien n’empêche donc une opération parfaitement au point, avec à la clé un taux de réussite qui devrait être supérieur à 85%. Ce taux généralement atteint pour le passage à l’enseignement moyen n’enlève en rien l’importance qu’accordent les familles algériennes à ce premier rendez-vous essentiel de leurs enfants avec la vie. Les parents qui n’ont objectivement pas de raison de s’inquiéter quant au déroulement des épreuves, apprécieront le bon déroulement des examens. D’ailleurs, la ministre a souligné que «les parties concernées avaient mis en place un dispositif de suivi des épreuves afin d’assurer un maximum de rigueur», l’enjeu étant de crédibiliser l’enseignement en Algérie et assurer une meilleure formation possible aux élèves.

La réflexion engagée par le département de Benghebrit sur l’opportunité de maintenir ou pas l’examen de cinquième dans sa forme actuelle ne semble pas encore s’imposer comme le débat de l’heure, mais l’on sent bien au sein de la société algérienne un véritable attachement à l’institution sociale qu’est l’examen de fin de cycle primaire. Il faut dire que ce rendez-vous est rattaché à un autre, celui de l’annonce des résultats qui est une belle occasion de renouer les liens sociaux. Et pour cause, les fêtes qu’on organise ici et là, et ce depuis l’indépendance du pays et même avant, pour marquer le passage du cycle primaire au moyen, constituent l’une des constantes de notre société.

Ainsi, la cinquème c’est presque comme la circoncision, à la différence qu’elle concerne tous les enfants du pays, garçons et filles.