Chaque mardi, Francefootball.fr vous présente son top 5 des Africains ayant brillé dans les différents Championnats européens. Cette semaine, Riyad Mahrez figure encore au tableau d’honneur, tout comme « coach » Eto’o, l’efficace Ighalo et le revenant Ogbeche.
Riyad Mahrez (Algérie, Leicester)
OK, ce top 5 est dédié aux cadors africains ayant brillé durant le week-end européen… qui se termine d’ordinaire le dimanche. Lundi soir pourtant, au sortir d’un incroyable Leicester – Chelsea (2-1) qui a encore tenu à l’efficacité et à la belle complémentarité du binôme Vardy-Mahrez, on a décidé de «prolonger» le week-end de quelques heures. Auteur de la passe décisive pour Jamie Vardy à la demi-heure de jeu, le magicien Riyad Mahrez a, en tout début de seconde période, inscrit lui même un amour de but, d’une frappe du gauche dans la lucarne de Courtois après avoir fait «mumuse» avec les défenseurs de Chelsea. Son onzième but personnel en Premier League. Il serait cependant réducteur de ne s’en tenir qu’à ses passes et ses buts, tant le registre du jeune international algérien paraît sans limites cette saison. Et dire que Vincent Labrune, auquel il avait été proposé l’an passé, l’a refusé – ainsi que révélé par notre collègue Nabil Djellit, parce qu’il avait été jugé indigne du standing du club olympien…
Kalidou Koulibaly (Naples, Sénégal)
Ancien «Bleuet» avant d’opter pour les Lions de la Teranga, le défenseur central du Napoli Calcio (23 ans) a encore livré un match sérieux, sobre et appliqué contre la Roma (0-0) aux côtés de l’Espagnol Raul Albiol. Un véritable «mur en défense» selon La Gazzetta dello Sport, qui a joué des coudes avec Edin Dzeko, et remédié à des situations compliquées, jusqu’à participer à la construction du jeu napolitain. Ce n’est plus vraiment une surprise, vu la place qu’il a prise au cœur de la deuxième défense de Serie A. Maurizio Sarri, son entraîneur, a fait du natif des Vosges l’un de ses cadres (12 titularisations) et Kalidou ne trahit pas sa confiance. De quoi rassurer Aliou Cissé, son sélectionneur, et lui valoir de figurer sur les tablettes de grands clubs européens, alors que Naples est en position de jouer le titre. Alors, départ ou pas au mercato d’hiver ?
Samuel Eto’o (Cameroun, Antalyaspor)
Appelez-le coach désormais ! «Fils» assume depuis la semaine passée la responsabilité d’entraîneur-joueur après le limogeage de Yusuf Simsek. Il a beau évoluer dans un club qui ne joue pas actuellement pour une place européenne, l’attaquant vétéran camerounais (34 ans) demeure plus efficace que jamais. Loin d’être perturbé par son statut de coach intérimaire, il a encore frappé le week-end dernier, pour un treizième but personnel (sur les 25 inscrits par Antalya) face à Mersin Idmanyurdu (3-2). Et Eto’o, entraîneur-joueur, d’être le meilleur réalisateur de la Süper Lig…
Bartholomew Ogbeche (Nigeria, Cambuur)
Depuis son départ du PSG il y a dix ans déjà, on avait fini par oublier le petit attaquant nigérian. A 31 ans désormais, et après des passages en Grèce, aux Emirats, en Espagne et en Angleterre, «Bato» s’est fixé à Cambuur Leeuwarden, où il vit sa troisième saison. Le week-end dernier, Ogbeche a permis à Cambuur, mal classé, de remporter sa première victoire de la saison en Eredivisie, face au NEC Nimègue (3-1). Auteur d’un important doublé, il a donné un second souffle à son équipe, notamment grâce à sa reprise de volée sous la barre en début de seconde période. Il a inscrit les deux buts dans des circonstances identiques : sur corner, en coupant la trajectoire au second poteau. Auteur de 13 buts la saison passée, il en est déjà à sept après cinq mois de compétition.
Odion Ighalo (Nigeria, Watford)
En Premier League comme ailleurs, l’efficacité d’un avant-centre se mesure à ses statistiques. De ce point de vue, Odion Ighalo est certainement l’une des sensations de cette première partie de saison. Promu l’été dernier avec Watford, l’attaquant international nigérian (20 buts en Championship) a inscrit le week-end dernier sa dixième réalisation sous le maillot des Hornets. Un but décisif (1-0) qui lui ressemble, plein d’opportunisme, de puissance et de caractère, puisqu’il est venu dévier, presque tacler au premier poteau un centre à ras de terre, juste devant le gardien de Sunderland. Certains pourraient objecter que le joueur de 26 ans n’a pas la fine élégance d’un Victor Ikpeba. Lui ressemble beaucoup, dans son obsession face au but, au regretté Rashidi Yekini. Il vit certainement sa meilleure saison pro, et elle n’en est qu’à la moitié.