L’ancien Premier ministre travailliste britannique Tony Blair, a déploré à Londres la situation prévalant en Libye la qualifiant de « désordre qui déstabilise tout ce qui l’entoure, à l’exception de l’Algérie ».
Dans une conférence centrée essentiellement sur les dangers de l’islamisme radical, intitulée « Why Middle East matters » (pourquoi le Moyen-Orient compte), le Représentant du quartette international pour le Proche-Orient a expliqué que l’Algérie devrait être épargnée des soubresauts des événements du « Printemps arabe », « en partie parce qu’elle a connu un conflit, justement en raison de l’islamisme, qui a causé plusieurs milliers de morts ».
M. Blair a considéré l’ »islamisme radical » comme « la plus grande menace de ce début du 21ème siècle », estimant que « l’interprétation radicale et politique de l’Islam, déformant le vrai visage de cette religion, est à l’origine de la violence islamiste ».
Pour l’ancien Premier ministre britannique, « les mouvements prônant l’islamisme radical sont incompatibles avec la démocratie dont l’essence est le débat, le respect de l’opinion de l’autre et l’alternance au pouvoir » et l’islamisme radical « est en porte à faux avec le monde moderne fondé sur l’échange, le pluralisme et la connectivité ».
En conclusion, M. Blair a estimé qu’il était possible d’esquisser une réponse internationale à l’islamisme radical, parce que les trois pôles essentiels du système international, à savoir l’Occident, la Russie et la Chine, sont, selon lui, menacés par ce phénomène.
Il prône en matière d’action à long terme et en collaboration avec les pays musulmans, « une réforme en profondeur des programmes d’enseignement dans ces pays, donnant plus de place aux droits de l’homme et à l’ouverture sur les autres ».