Tlemcen est devenue, au fil des années, une destination touristique incontournable pour les touristes, nationaux comme étrangers, qui tiennent à découvrir les multiples merveilles naturelles et culturelles de la capitale des Zianides.
Depuis sa consécration en 2011 capitale de la culture islamique, la « perle du Maghreb », comme on aime à l’appeler, a pris une dimension touristique très importante de par la grandeur de son histoire et de ses nombreux vestiges, témoins d’époques anciennes, et de ses sites naturels d’une beauté imprenable.
Parmi ces sites, le plateau de Lalla Setti, qui surplombe la ville de Tlemcen, constitue une halte indispensable aux touristes, attiré par sa beauté naturelle, ses infrastructures commerciales, ses aires de jeux et autres réalisations.
Des milliers de visiteurs se rendent quotidiennement sur ce site, culminant à 800 mètres d’altitude, pour se détendre et profiter de moments agréables en famille ou entre amis, sous l’ombre de son imposante forêt récréative, plus connue sous le nom de « la forêt du petit perdreau ».
De nombreuses familles passent des journées entières durant l’été pour se rafraîchir la préférant de loin aux plages.
La disponibilité des différents moyens de transport, dont le téléphérique et les bus de l’Entreprise de transport urbain de Tlemcen reliant le centre ville au plateau de Lalla Setti, ont contribué à augmenter le nombre de visiteurs.
Ce site est appelé à devenir encore plus important, notamment avec l’achèvement de l’auberge de jeunes, en cours de construction, et la réalisation d’un centre de regroupement sportif.
Ces infrastructures s’ajouteront au stade d’athlétisme déjà opérationnel et doivent constituer un véritable pôle sportif pour les athlètes, Algériens et étrangers, car réunissant les conditions idoines pour une meilleure préparation, estiment des cadres de la jeunesse et des sports.
Les grottes d’Aïn Beni Add, une curiosité naturelle
Les grottes merveilleuses d’Aïn Beni Add, situées à une vingtaine de kilomètres à l’Est de la ville des Zianides, constituent, pour leur part, une attraction touristique et une curiosité naturelle de milliers de touristes.
Depuis leur réouverture en 2006, ces grottes, les deuxièmes plus importantes au monde après celles du Mexique, attirent, chaque année, des visiteurs qui viennent admirer les splendides stalactites formées par dame nature depuis environ 65.000 ans.
Le visiteur, émerveillé par tant de beauté, reste sans souffle devant ces stalactites où un éclairage approprié donne du relief aux différentes formes laissant libre cours à l’imaginaire.
Les merveilles naturelles de Tlemcen ne se limitent pas à cette importante cavité creusée dans la roche calcaire, puisque Ghar Boumaaza, situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Tlemcen et considéré comme le plus grand réseau caverneux souterrain connu du pays, est une autre curiosité naturelle.
Il s’agit d’une gigantesque cascade dont les eaux alimentent le barrage de Ben Bahdel, l’un des cinq barrages de la wilaya de Tlemcen.
Ces cascades, se trouvant non loin d’un site historique relevant de la période de l’Emir Abdelkader, en l’occurrence le moulin à eau restauré par le secteur de la Culture, pourraient constituer une destination touristique, si des espaces et des infrastructures d’accueil venaient à être réalisés.
Cette destination touristique pourrait en effet permettre aux amoureux de la nature de contempler la beauté du site et ses paysages verdoyants qui l’entourent, et donner la possibilité aux spéléologues d’entreprendre des explorations au niveau de Ghar Boumaaza qui reste encore méconnu au même titre que la zone humide de Dayet El Ferd, classée zone humide d’importance mondiale par la convention de Ramsar.
Située dans la région steppique du village de Belhadji Boucif, cette zone humide attire près de 8.000 espèces d’oiseaux migrateurs, à l’instar du flamant rose, du canard pilet, de l’échasse blanche et bien d’autres espèces.
La vocation du site pourrait aider au développement du tourisme écologique dans l’optique, non seulement d’entamer des études et recherches scientifiques, mais aussi de protéger ce lac menacé par diverses formes de dégradation humaine (pompage illicite) ou naturelle (sécheresse).
Les vestiges historiques : une autre attraction touristique
Les ruines de Mansourah, site historique datant de la période des Mérinides, représentent une autre attraction touristique pour les visiteurs. Restauré à la veille de la manifestation de « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 », ce site constitue actuellement l’un des symboles de l’histoire de Tlemcen avec son imposant minaret et ses remparts qui constituaient jadis la ville de Mansourah, située à l’ouest de la ville de Tlemcen.
Conscients de l’importance historique de ces vestiges, le ministère de la Culture a acquis plusieurs hectares intra et extra-muros afin de protéger le site classé patrimoine national et élaborer le plan de sauvegarde devant déterminer les structures d’accueil et de services à implanter, indique-t-on à la Direction de la culture de la wilaya. L’étude qui sera achevée en 2014, permettra d’optimiser l’exploitation de ce lieu hautement historique.
Le palais royal, construit dans l’enceinte de la citadelle Zianide d’El Mechouar (11ème siècle), le complexe religieux de Sidi Boumediene, située au village d’El Eubbad, sur les hauteurs de Tlemcen, sont autant de lieux touristiques, en plus des musées, qui sont venus enrichir le patrimoine matériel existant et les merveilleuses plages et stations thermales.
Toutefois, le visiteur ressent un sentiment de frustration devant l’absence de petites boutiques de vente de produits artisanaux, de souvenirs, de cartes postales, de guides touristiques et autres objets permettant aux touristes d’immortaliser leur passage à Tlemcen.