Khaled Boumediene

Le jour de l’an amazigh dans la localité de Béni Bahdel est une vraie aubaine.
En effet, les Scouts musulmans algériens «Fawj Zouhour» de Béni Bahdel, l’association des sports de nature de Béni Bahdel et l’association nationale de volontariat de Tlemcen organiseront une randonnée pédestre de 08 km pour découvrir le barrage de Béni Bahdel, Kariat Louzine, Aïn Djenane, Ouled Djelloul, la dechra abandonnée et Ouled Belahcen. A l’issue de cette randonnée de découverte de cette ancienne région, des plats traditionnels seront servis aux visiteurs.
En outre, les participants seront invités à visiter la dechra où ils auront l’opportunité de découvrir la conception architecturale des vieilles bâtisses, les pratiques rituelles, traditions culinaires, coutumes et joyaux du mode de vie des populations de Béni Bahdel, ainsi que se replonger dans leurs anciens métiers artisanaux qui continuent de ponctuer le temps dans cette localité montagneuse, située à 40 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen.
Pour les habitants de Béni Bahdel, Azail-Tafesera et Khémis, Yennayer coïncide avec la cueillette des olives.
Une grande partie de la récolte est destinée à la transformation en huile d’olive qui fait la réputation de la région. Le reste est conservé et travaillé de diverses manières par les femmes. Si de nombreuses familles préfèrent emporter leurs olives aux deux huileries modernes d’Azail qui travaillent jour et nuit pour faire face à la demande, certaines recourent encore au pressage traditionnel de leurs fruits. La méthode de base encore utilisée de nos jours pour produire de l’huile d’olive dans la région de Béni Snous est demeurée la même pendant des millénaires.
«Contrairement à l’équipement moderne utilisé aujourd’hui dans les huileries, la technique traditionnelle employée ici, bien que désuète, donne une huile d’olive de meilleure qualité. Mais, cette méthode ancestrale, qui donne une huile très sucrée avec une acidité un peu plus élevée, exige toutefois des efforts intenses et produit des rendements moindres que ceux obtenus dans les techniques modernes des huileries», expliquera Hadj Boumediene Ahmed de Béni Bahdel.