Hier, dimanche 13 décembre, à l’université «Abou-Bakr Belkaïd», le ministre de l’Energie et des Mines, le Dr Chakib Khelil, a ouvert les travaux de la première conférence nationale sur le dessalement de l’eau de mer en Algérie.
Etaient présents à cette rencontre, le wali, les autorités locales, les présidents des groupes généraux de la Sonatrach et la Sonelgaz, les directeurs généraux des Autorités de régulation, les représentants des compagnies étrangères, le directeur d’Algerian Energy Compagnie SPA.
Le ministre a, lors de son intervention, indiqué que le lancement du projet de dessalement -une urgence pour satisfaire les besoins en eau des populations- a mobilisé des moyens de grande envergure. Pour la réalisation de ce programme, il existe un potentiel et des moyens remarquables, a signalé le représentant du gouvernement. Comme elle (la réalisation de ce programme) nécessite une organisation et des efforts de toutes les entreprises, des projets d’investissement par moyens propres, la mise en exploitation outre leur contribution.
Le ministre a indiqué que le programme national comprend 15 unités de dessalement d’eau de mer avec une capacité totale de quelque deux millions et demi de mètres cubes par jour. Il a noté que la réalisation des projets d’El-Tarf et de Oued Sebt ont été confiés à Sonatrach Aval, constituant un nouveau défi pour notre pays et un test en matière de capacités nationales de réalisation. Dans ce contexte, il a souligné qu’il y a lieu de resserrer les liens pour travailler ensemble pour un développement commun.
Le programme arrêté par le gouvernement dans une première phase à l’horizon 2011/2012 est le suivant: le complexe Kahrama (production d’électricité et dessalement d’eau de mer) localisé en zone industrielle d’Arzew, inauguré le 8 septembre 2005, pour une capacité de 90.000 m³/jour/320 MW, Hamma (wilaya d’Alger) mis en service le 24 février 2008 pour 200.000 m³/jour, Skikda pour 100.000m³/jour mis en service en mars 2009, Béni Saf (wilaya d’Aïn Témouchent) 200.000 m³/jour, Fouka (wilaya de Tipaza) pour 120.000m³/jour, Souk Tlata (Tlemcen) 200.000m³/jour, Mostaganem 200.000 m³/jour, Cap Djinet (Boumerdès) 100.000m³/jour, Mactaâ (Oran) 500.000 m³/jour, El-Tarf 100.000 m³/jour, Oued Sebt (Tipaza) 100.000 m³/jour. A ce jour, les unités Kahrama, Hamma et Skikda sont opérationnelles. Trois autres le seront incessamment.
Il faut ajouter que deux nouveaux projets viennent d’être ajoutés au programme national: il s’agit de ceux de Jijel avec 100.00 m³/jour et de Béjaïa également avec 100.000 m³/jour. Algerian Energy Compagnie SPA est une société créée en 2001 par le groupe Sonatrach et Sonelgaz avec pour mission essentielle de développer des projets d’investissement en partenariat. Dans ce cadre, la société AEC, outre la réalisation des premiers projets de production d’énergie électrique montés en DBOO (Design Build One Operate), a été chargée de concrétiser l’ambitieux programme de dessalement d’eau de mer.
De plus, cette société, en partenariat avec des investisseurs internationaux, met en place des sociétés de projets qui seront à leur tour chargées de concevoir, réaliser, exporter, maintenir et commercialiser l’eau produite dans le cadre d’un schéma de Project Financing (un procédé technologique multi stages flash et tous les autres projets en osmose inverse). Quant au wali de Tlemcen, il a, dans son allocution, mis en relief l’importance des projets mis en œuvre qui ont résolu le problème de l’alimentation en eau potable. «Une alimentation satisfaisante actuellement» a-t-il déclaré. Le recteur de l’université a insisté sur ce thème qui, a-t-il dit, est d’intérêt majeur scientifique et porteur pour la recherche et le partenariat.
Gadiri M.
