Tlemcen : Les travailleurs de la Soitex en grève

Tlemcen : Les travailleurs de la Soitex en grève

El Halloui Tlemcani

Les travailleurs de l’entreprise de production et de commercialisation des produits textiles (Soitex) située dans la zone industrielle de Chetouane, observent depuis plus d’une semaine une grève en signe de solidarité avec trois de leurs collègues qui ont fait l’objet d’un licenciement jugé arbitraire par les protestataires.

Et pour cause, les travailleurs congédiés, par leur profil « syndical » sont accusés de « semer la zizanie parmi les ouvriers », selon l’administration qui indique que « les contrats des concernés sont arrivés à terme et (que) l’unité n’a pas besoin pour l’instant de leurs services ». Dans ce sillage, les grévistes déplorent la suppression des primes, à l’instar de la prime de rendement (bénéfices) et les « dons » en espèces à l’occasion des fêtes de l’Aïd. Ce complexe industriel de textile, qui emploie plus de 400 travailleurs, est spécialisé dans la fabrication de tenues militaires et autres accessoires et la production des tissus techniques, sacs, jogging, tissus médicaux.

La production a atteint 4 millions de mètres carrés de tissu en 2014 et le chiffre d’affaires a dépassé les 1,12 milliard de dinars au cours de même année, une performance jamais atteinte dans le secteur de l’industrie textile. Il faut souligner que la Soitex relève actuellement de l’Entreprise algérienne de textile industriel et technique (EATIT), détenue à hauteur de 60% par l’établissement de l’habillement et de la chaussure, placée sous tutelle de la direction de la fabrication militaire du ministère de la Défense nationale.

Par ailleurs, les employés du Trésor public, au quartier Kiffane, mitoyen du siège de la daïra de Tlemcen, ont observé ce lundi 18 mars un arrêt de travail marqué par un sit-in devant l’édifice public. Le rassemblement des fonctionnaires était ponctué de revendications sociales portées sur un tableau d’affichage, alliées à des slogans politiques liés au crédo du mouvement citoyen dit « harak », en l’occurrence le départ de la section syndicale, l’octroi de la prime « Djezzy », entre autres…