par Khaled Boumediene

Les pêcheurs ne jettent plus l’hameçon, car une grande partie s’est transformée en un véritable champ de cailloux et d’herbes à cause de cette sécheresse exceptionnelle, et même des familles accèdent à bord de leurs voitures dans les zones sèches du barrage où les eaux se sont complètement repliées vers la digue de retenue et perdent de plus en plus de leur volume à cause des effets d’évaporation. «On aimerait aussi que les responsables profitent de cette situation de sécheresse pour lancer des opérations pour nettoyer les sédiments qui sont déposés au fond de cette grande retenue», ajoute cet éleveur qui craint aussi pour ses bêtes. Et d’ajouter : «Les eaux de ce barrage sont vitales pour nous mais surtout pour nos bêtes, qui viennent tous les jours s’abreuver ici. Tous les éleveurs de cette localité dépendent des eaux de ce barrage et ramènent quotidiennement leurs troupeaux ici». Le second ouvrage, implanté à Béni Bahdel, n’est pas mieux loti, puisqu’il accuse lui aussi un grand déficit, dans la mesure où il ne compte que quelques dizaines de millions de mètres cubes sur une capacité de stockage estimée à 63 millions de mètres cubes.
Ce grand ouvrage hydraulique, datant de l’époque coloniale, alimente en eau potable une partie de la wilaya de Tlemcen et quelques communes de la wilaya d’Oran. Heureusement que les pouvoirs publics ont beaucoup misé, au cours de ces dernières années, sur les eaux de dessalement de la mer (Stations de Honaine et Souk Tleta) pour satisfaire les besoins en eau et l’alimentation de la population, sinon le désarroi des citoyens aurait été plus grand à cause des déficits enregistrés actuellement à cause des faibles précipitations.