Khaled Boumediene
Lors de cette rencontre ayant regroupé les conseils régionaux interprofessionnels des agrumes des wilayas de Relizane, Chlef, Misserghin (Oran), Aïn Témouchent, Mostaganem, Mohammadia (Mascara) et Tlemcen au siège du Parc national de Lalla Setti, les cultivateurs d’agrumes ont exprimé leur inquiétude sur les ravages causés par cet aléa climatique qui sévit actuellement en l’absence de pluies en cette période. « Ces dégâts se manifestent en ce début de la saison hivernale sur les fruits et les feuilles des arbres qui commencent à dépérir à cause de ces gelées très fortes, car les agrumes sont des espèces végétales pérennes et moyennement sensibles au froid.
Selon un ingénieur agronome de Tlemcen, « d’autres cultures tels l’aubergine, le maïs, la tomate, le poivron et le haricot peuvent subir elles aussi ces dégâts, à cause de la diminution significative ou même un arrêt de la croissance végétale, un affaissement des cellules épidémiques des feuilles et des fruits et leur noircissement, une diminution de la floraison, une mauvaise nouaison, une déformation des fruits ou même leur éclatement ». Outre cette question, les intervenants à l’occasion de cette rencontre d’échanges et de concertation ont recommandé l’amélioration de la qualité des fruits et leur disponibilité sur le marché pour assurer des prix raisonnables aux consommateurs. Le développement de l’agrumiculture dans l’ouest du pays fait face aujourd’hui à de « nombreuses contraintes concernant en particulier la disponibilité des terres arables, l’insuffisance des ressources hydriques, les risques sanitaires et phytosanitaires, l’organisation professionnelle, la commercialisation, la transformation et la régulation et de la distribution ».
Selon le directeur des services agricoles de Tlemcen, «l’agrumiculture qui représente pour notre wilaya un segment stratégique, au même titre que les autres filières agricoles, a bénéficié, ces dernières années, d’une relance grâce à des mesures incitatives de l’Etat aussi bien financières, socio-économiques, technico-scientifiques qu’organisationnelles ».