Tlemcen : Le litre de carburant à 40 DA

Tlemcen : Le litre de carburant à 40 DA

La crise de carburant dans les zones frontalières a atteint les limites du supportable au cours de ce mois de Ramadhan. En effet, le carburant est cédé aux automobilistes dans ces régions frontalières à 40 DA le litre du fait que les 17 stations que compte la bande frontalière avec le Maroc sont mises à sec par les «hallaba» et ont en même temps un problème d’approvisionnement par Naftal.

Or, les responsables de Naftal affirment le contraire et accusent  les propriétaires de ces stations de «laxisme et de complicité avec les  trafiquants», tout en soulignant que «la wilaya de Tlemcen consomme un quota de carburant supérieur aux quotas de 10 wilayas de l’Ouest et qu’il n’existe aucun problème d’approvisionnement de ces stations quotidiennement taries par les trafiquants, au nombre toujours croissant. Selon le groupement régional de gendarmerie, «le nombre de véhicules qui s’adonnent à ce trafic est estimé à quelque 10 000, avec en plus des réservoirs trafiqués dont certains peuvent contenir jusqu’à 200 litres.

A ceux-là, il faut ajouter les camions dont les deux réservoirs peuvent contenir 1000 litres». Devant cette situation, plusieurs stations ont préféré fermer en attendant que les responsables de Naftal et ceux de la sécurité trouvent une solution à ce fléau qui a pris des proportions alarmantes, pénalisant davantage les paisibles automobilistes contraints de se rabattre sur le marché noir pour s’approvisionner. Ils préfèrent cette solution aux attentes interminables dans les stations-services, sans être certains de faire le plein de leur réservoir.

De leur côté, les automobilistes accusent les propriétaires de ces stations de se livrer à des «pratiques douteuses» et les accusent de complicité avec les barons de ce trafic», car affirment-ils, «une partie du quota livré par Naftal est réservée aux «hallaba» qui viennent de nuit la prendre alors qu’aux automobilistes, on leur affirme que la station est à sec». Cette thèse rejoint celle des responsables de Naftal qui se disent «outrés par les propos des propriétaires des stations faisant état d’une négligence ou d’une insuffisance dans l’approvisionnement de ces stations par Naftal».

Du côté des automobilistes, l’on craint que cette crise n’engendre une augmentation des prix des carburants qui vont se répercuter automatiquement sur les prix des produits de large consommation, comme les fruits et légumes cultivés dans les périmètres irrigués et qui nécessitent du gazoil pour alimenter les motopompes. De même, ces éventuelles augmentations auront une incidence directe sur les prix des transports publics.  La sonnette d’alarme est tirée.

B. Soufi