Tlemcen : «Le comportement négatif de certains responsables complique la tâche au citoyen»

Tlemcen : «Le comportement négatif de certains responsables complique la tâche au citoyen»

Notre patrimoine à tous, c’est l’environnement !», «L’environnement est notre toit, nous devons le protéger !», «Protéger l’environnement, c’est protéger notre source de nourriture et d’eau potable». Par ces phrases, M. Ouali Abdelkader, ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, a souligné, hier, l’importance de l’environnement. C’est donc tout naturellement que le ministère a pris rendez-vous avec la société civile et le mouvement associatif à l’occasion de la deuxième rencontre qui se déroule (16 et 17 janvier) au siège du parc national de Tlemcen sous le thème «Ensemble vers une citoyenneté pour l’environnement».

C’est dans cet espace propice à la réflexion que les départements ministériels, les associations environnementales, la société civile, les élus, la communauté universitaire, la police de l’environnement, la gendarmerie et les médias sont venus nombreux écouter les orientations du ministre et débattre des opportunités à identifier pour développer un partenariat pouvoirs publics-société civile, afin d’enclencher une dynamique de propositions pour aboutir à un plan d’action opérationnel coordonné et concerté.

«Le choix du lieu ne s’est pas fait au hasard. Tlemcen est une région d’art et d’histoire et aussi une zone particulièrement riche d’espaces et de milieux naturels variés et étendus, associés aux écosystèmes. C’est donc pour ces nombreuses considérations que nous l’avons retenue pour cette rencontre de proximité sur le partenariat pour l’environnement, après celle organisée les 18 et 19 décembre à Sétif. Il ne vous échappe pas que l’environnement est un espace qui appartient à tout le monde. Il est quasi-impossible d’aborder un problème environnemental sans inclure tous les acteurs, qui ont des droits et des devoirs.

Nous devons être tous ensemble pour régler les questions de l’environnement. Nous sommes donc tous concernés, car nous vivons tous dans cet environnement. Cette rencontre est un évènement social ! Mais sachez que la tâche n’est pas du tout aisée, c’est un examen et pour nous et pour vous. Car, pour l’environnement il faut des mécanismes durables, comme d’ailleurs pour le développement durable. C’est donc un projet de société !», a souligné le ministre, en présence du wali de Tlemcen, M. Saci Ahmed Abdelhafid, du vice-président de l’APW, M. Aissat Mourad, et des responsables de l’hydraulique, l’environnement, la Conservation des forêts, et de l’Office national d’assainissement. Affirmant son engagement à mettre en place une feuille de route avec l’objectif d’améliorer la qualité du service public et le bien-être des citoyens, M. Abdelkader Ouali a exhorté tous les responsables de son secteur d’être à l’écoute du citoyen qui agit dans ce sens.

« Le comportement négatif de certains responsables complique la tâche du citoyen bénévole qui veut nettoyer sa cité, sa plage ou sa rue. Il y a beaucoup de choses qui restent à faire en matière d’écoute en direction de ces citoyens volontaires. Il faut mener un travail de proximité permanent !

N’oubliez pas qu’on a été tous éduqués pour respecter et porter de l’aide à son voisin comme l’exigent nos références religieuses et sociales, qui peuvent nous faciliter, aujourd’hui, ce partenariat social pour la protection de l’environnement. Il est temps que chacun y participe et fasse un pas en avant. La constitutionnalisation par le président de la République de l’environnement et des ressources en eau est le début d’exécution et de consolidation des efforts déployés dans ces domaines. Il s’agit donc d’un retour sur investissement, comme on dit.

Il faut passer à une autre étape, celle du partenariat entre les pouvoirs publics et la société civile ». Durant cette journée, les enfants et étudiants n’ont pas été oubliés. «Le devenir de notre environnement passe certainement par l’éducation de nos enfants. Regardez ces étudiants présents dans la salle ! Ce sont nos espoirs pour la préservation de l’environnement. Mais nous devons leur léguer un environnement sain et propre.

Et aux générations futures aussi». Rappelant les grandes réalisations dans ce domaine, le ministre a indiqué que l’Algérie détient près de 177 stations d’épuration, 126 centres d’enfouissement technique et d’observation des ordures, et plus de 12 lois ayant trait à l’environnement. A noter que cinq ateliers ont été installés avec l’objectif de ressortir avec un plan de travail à mettre en exécution. Ces ateliers ont porté sur le «partenariat pouvoirs publics-société civile», «l’éducation, la sensibilisation environnementale et le volontariat pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens», «le rôle de la société civile dans la promotion de l’économie verte», «l’implication de la société civile dans la protection, la restauration et la valorisation des écosystèmes», «la protection des ressources en eau : quel rôle pour la société civile ?»