Tlemcen: Le Centre anticancer change de statut

Tlemcen: Le Centre anticancer change de statut
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Le CAC, dont l’ouverture est prévue pour le mois de septembre 2017, vient de changer de statut. Il ne sera donc pas autonome à l’instar des autres centres, déjà opérationnels à travers le territoire national.

Un décret exécutif récent vient de confirmer ce changement inattendu et qui pose, semble-t-il, un réel souci au corps médical. Des médecins spécialistes expriment leur mécontentement à ce changement de statut de ce grand centre qui perdra effectivement son autonomie.

Officiellement donc, le CAC est rattaché au CHU de Tlemcen, en tant qu’unité, dépendant de la gestion centrale, à distance, de l’hôpital de Tlemcen.

Contacté par nos soins, le directeur général du CHUT et le DSP ont confirmé l’existence du décret exécutif. Ces deux responsables n’expriment pas trop d’inquiétude pour l’avenir du centre anticancéreux et expliquent ce changement par la nouvelle donne économique.

Pour M. Mazouni DG du CHUT, ce changement n’est que provisoire, et le centre ouvrira ses portes comme prévu sans aucune incidence sur le programme.

Le DSP, M. Khalil, lui aussi n’évoque aucune inquiétude, les premières radiothérapies se feront dès l’automne prochain en attendant le transfert de certains services et la logistique de l’hôpital de Mansourah vers Chetouane.

M. Khalil envisage même d’organiser une journée de travail avec le corps médical pour expliquer l’intérêt actuel de ce changement.

Toutefois, l’opinion publique et les professionnels de la santé ne sont pas rassurés pour autant, car en perdant son autonomie le CAC n’aura pas la même dimension que l’on lui attribue, nous confie un médecin : «Le rattachement du centre anticancéreux au CHUT devient de facto une simple unité, contrairement aux autres centres de Sidi-Bel-Abbès, d’El Oued et de Annaba.»

En attendant, c’est l’intérêt du patient qui doit rester comme objectif principal. Ce centre, qui a connu un retard dans la réalisation, fait déjà l’objet de commérages, il n’est pas exclu que des élus interpellent le Premier ministre.