
Mme Sekkal a, en outre, précisé que «l’enseignement de ce certificat sera assuré en collaboration avec des partenaires internationaux, dont le professeur Myriam Kerkhofs, chef de service du laboratoire de sommeil à l’hôpital Vésale/CHU de Charleroi en Belgique, le professeur Benoit Nemery, chef de service du laboratoire de pneumologie professionnelle du CHU de Leuven en Belgique, ainsi que d’autres professeurs spécialistes du sommeil de France, des partenaires nationaux du CHU de Tlemcen, psychiatres, pneumologues, neurologues, spécialistes en ORL, cardiologues, pédiatres, spécialistes en épidémiologie, ainsi que des partenaires de l’EHU d’Oran. Cette formation diplômante qui durera une année sera organisée en 8 sessions d’un mois et demi chacune. Elle se terminera par une évaluation théorique et pratique. Nous espérons qu’à travers cette formation la pathologie du sommeil sera mieux connue sur le territoire national afin de mieux la dépister, de la prendre en charge et d’éviter toutes les conséquences médicales et socioprofessionnelles possibles ».
De son côté le professeur Taleb Abdesselam, chef de service de médecine du travail au CHU de Tlemcen, nous a expliqué que «les troubles du sommeil et de la vigilance sont des pathologies très fréquentes.Non reconnus et non traités, ils ont tendance à devenir chroniques et à s’aggraver, entraînant ainsi des absences au travail, des accidents de travail, des accidents de la route et représentent des problèmes considérables de santé publique, dont les conséquences sont souvent sous-estimées. L’insomnie se manifeste davantage comme un problème de maintien du sommeil que comme une difficulté d’endormissement en début de nuit. Elle se traduit dans la majorité des cas par des réveils nocturnes ou précoces. Son diagnostic se fonde sur un faisceau de symptômes : difficultés d’endormissement, sommeil interrompu, éveils matinaux précoces ou sommeil non réparateur». Faute de consultations et traitements adéquats et de centres multidisciplinaires du sommeil et de l´éveil, de nombreuses personnes qui se plaignant de leur sommeil, continuent à éprouver des sentiments de détresse, des perturbations dans la vie familiale, professionnelle ou sociale, des difficultés de concentration ou des sautes d’humeur. L’introduction de cette formation initiale et continue de médecins du sommeil vient à point nommé. Elle devrait finir par porter ses fruits.