par Khaled Boumediene

Aujourd’hui, ils ne sont que 80 qui résistent à cette situation aux causes multiples et malheureusement connues de tous», se lamente M. Benammar. Il est à rappeler que cette suspension concerne 45 familles de produits finis (1.000 produits selon Ouyahia), constituées essentiellement de biens et de marchandises qui ne sont pas de large consommation ou de produits pour lesquels les besoins du marché national sont couverts par la production nationale.
M. Imad Arbaoui, trésorier de l’association de ces artisans, a indiqué pour sa part que «la filière chaussure a connu plusieurs difficultés dans l’approvisionnement, la production ou encore la commercialisation des produits, mais nous n’avons jamais vécu une situation pareille. La plupart des professionnels ont quitté le secteur».
Compte tenu de cette crise qui touche de plein fouet ce métier, les fabricants et artisans de la chaussure de Tlemcen ont adressé une requête au ministre du Commerce dans laquelle ils revendiquent l’arrêt provisoire de l’importation de la chaussure, la facilitation de l’importation de la matière première, la révision de la législation concernant l’ouvrier travaillant à la tâche et l’inclure au code du travail, l’octroi d’aides financières sous forme de prêts sans intérêt. Ils s’engagent à ce titre à relever le défi de fabriquer la chaussure de qualité et en quantité suffisante, et à créer à travers le territoire plus de 450.000 postes d’emploi afin d’économiser, selon eux, près d’un milliard de dollars d’importation de chaussures par an.
