Une enquête sur les circonstances dans lesquelles les trois magistrats et le directeur du dispositif d’emploi des jeunes de la wilaya de Tlemcen ont été arrêtés jeudi soir au complexe touristique Nabil de Rechgoun (Béni-Saf) a été ordonnée, selon une source proche de la brigade de gendarmerie de Béni Saf.
Les magistrats qui se sont solidarisés avec leurs collègues accusent «les gendarmes d’avoir interpellé les 4 mis en cause et les 7 filles qui étaient en leur compagnie sans mandat de perquisition» et de ce fait, plaident «le vice de forme et de procédure». Pour les gendarmes, «l’arrestation s’est déroulée conformément à la loi et au cours des heures légales et tous les mis en cause ont été pris en flagrant délit d’autant que ce réseau de prostitution faisait l’objet d’une enquête et d’une étroite surveillance par les gendarmes», ajoutant que «cette polémique stérile ne change rien aux faits reprochées aux quatre mis en cause».
Toujours est-il que l’inspecteur général de la justice qui a entendu les trois magistrats dans les locaux de la gendarmerie a remis le rapport au ministre de la Justice qui devra décider des suites à donner à cette affaire qui continue de défrayer la chronique sur les places publiques de Tlemcen et Aïn Temouchent.
Pour le commun des mortels, «l’action des gendarmes est salutaire dans la mesure où ils n’ont fait aucune distinction dans l’application de la loi entre un simple citoyen et un magistrat censé connaître cette loi qu’il applique quotidiennement». D’autres se demandent si «on aurait avancé l’argument de la perquisition dans le cas de simples justiciables».
B. S.