Tlemcen célèbre le 3e anniversaire du classement de sa “chedda” par l’UNESCO

Tlemcen célèbre le 3e anniversaire du classement de sa “chedda” par l’UNESCO

94540f84cf667092dd52b5be4af176c3_L.jpgLe centre national d’interprétation du costume traditionnel algérien de Tlemcen célébrera, ce week-end, le 3e anniversaire de l’inscription de la « chedda » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, a-t-on appris mercredi de la directrice de cet établissement.

Cette manifestation qui mettra en valeur cette tenue nuptiale traditionnelle, classée le 5 décembre 2012 par l’Unesco au patrimoine universel, comportera une grande exposition retraçant l’évolution du kaftan tlemcenien.

Des modèles classiques et modernes seront, à cette occasion, exposés au public qui redécouvrira la beauté de cette tenue et le savoir-faire avéré des artisans de la capitale des Zianides. Ces derniers s’attellent à améliorer cette tenue nuptiale pour l’adapter aux exigences vestimentaires féminines actuelles, a-t-on précisé de même source.

Cette exposition mettra également en exergue les différentes manières dont est porté le kaftan notamment avec la veste féminine et la blouse du « mensoudj » traditionnel, ou encore avec la « fota » pour aboutir enfin à la tenue complète, appelée communément « chedda tlemcenienne ».

La célébration de ce 3ème anniversaire comportera des émissions radiophoniques devant traiter de ce thème. Les animateurs de la Radio Tlemcen et leurs invités aborderont la question de la sauvegarde de ce patrimoine immatériel et de sa mise en valeur en tant que composante du patrimoine national.

Le costume nuptial de Tlemcen (extrême-ouest d’Alger) a été inscrit le 5 décembre 2012 par l’Unesco sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, à la faveur de la 7e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui s’est tenue au siège de l’agence onusienne à Paris.

Pour motiver sa décision, le Comité avait affirmé que les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen ont été transmis de génération en génération par les hommes et les femmes de la communauté et servent de « marqueur d’identité locale ».

Il a estimé que cette inscription pourrait encourager le dialogue mutuel entre les communautés et les groupes, tout en sensibilisant à d’autres pratiques et rituels vestimentaires de la région méditerranéenne et ailleurs.

Les rites et les savoir-faire associés à la cérémonie du mariage dans la région frontalière de Tlemcen ont été inclus en 2010 dans une base de données nationale des biens culturels immatériels, gérée par le Ministère de la culture.

Le costume nuptial tlemcenien est le second bien immatériel algérien à être classé patrimoine culturel de l’humanité. En 2008, le même comité avait inscrit dans le même châpitre l’Ahalil, exprimé par des chants folkloriques typiques à la région de Timimoun (Sud). C’est une fête d’origine zénète célébrant la naissance du prophète de l’islam et marquant l’attachement de la population à la tradition.