Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011: une vitrine du patrimoine national

Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011: une vitrine du patrimoine national

tlemcen-cap-islamique2.jpgLa manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 » constitue une vitrine pour le patrimoine culturel national et un espace de dialogue et d’échanges, estiment plusieurs artistes et hommes de culture. Sari Hikmet, ancien secrétaire général de l’Union des zaouias d’Algérie trouve que cette manifestation couronne plusieurs mois d’efforts dans divers domaines, notamment l’édition d’ouvrages sur des personnalités de la culture nationale.

Il a ajouté que la construction, pour la circonstance, de grandes infrastructures culturelles, de laboratoires de recherche et la mobilisation de compétences nationales augurent d’un avenir prometteur pour le paysage culturel et civilisationnel en Algérie.

De son côté, Omar Benaicha, inspecteur au ministère de la Culture, chargé du patrimoine matériel et immatériel, a estimé que la tenue de cette manifestation à Tlemcen a été soumise à un cahier de charges de l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), qui programme, chaque trois années, les capitales culturelles islamiques dans les continents africain, asiatique et dans le monde arabe selon des normes.

Il a également précisé que Tlemcen « a eu cet honneur au regard de ses nombreux sites historiques et archéologiques qui remontent à l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane ». M. Benaicha a mis en exergue le programme de restauration du patrimoine matériel de la ville de Tlemcen qui a touché 97 sites relatifs aux anciennes bâtisses de la Médina, des mosquées, des hammams (bains maures), des fours banals,

des mausolées, des écoles coraniques, ainsi que le Palais royal du Mechouar.

Pour Nasreddine Baghdadi, Directeur d’archives à l’Entreprise nationale de la radio (ENRS), les opérations de restauration et les projets culturels et religieux concrétisés à Tlemcen « sont considérés comme des acquis devant consolider le mouvement culturel national ».

Cette année, a-t-il ajouté, constitue une grande opportunité pour l’élite culturelle nationale pour présenter la richesse patrimoniale et culturelle nationale à tous les invités nationaux et étrangers, afin d’afficher sa présence sur la scène mondiale.

Hankour Halima, Directrice de la culture de la wilaya de Mostaganem, a estimé que cet événement permettra à tous les participants nationaux et internationaux d’avoir un aperçu sur les efforts consentis par le secteur de la Culture, notamment dans la protection du patrimoine national afin de le présenter de la meilleure manière possible.

Le comédien Hassan Ben Zazai considère, pour sa part, que cette initiative va faire de l’Algérie, qu’il a qualifié de « perle », une destination privilégiée des touristes, les invitant à venir découvrir les trésors culturels et patrimoniaux de la capitale des zianides. Pour sa part, le maître de la musique andalouse, Sidi Ahmed Serri, a mis en exergue le riche héritage musical national qui nécessite une protection

de toute déformation afin de le présenter au monde dans son originalité.

La comédienne Bahia Rachedi a exprimé sa satisfaction quant au déroulement, à Tlemcen, de cette manifestation qui devra, a-t-elle dit, permettre la projection de 35 films et documentaires de divers thèmes ayant un lien direct avec l’histoire, le patrimoine et l’art de cette Cité.

Cette manifestation, a-t-elle dit, « est une occasion propice pour tous les créateurs et cinéastes d’échanger leurs expériences avec leurs

confrères du monde islamique ».

Le coup d’envoi de la phase nationale de cette manifestation a été donné mardi à Tlemcen, à l’occasion de la célébration du Mawlid ennabaoui, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi et de nombreux artistes et hommes de culture.