Tlemcen: Aïd el-Adha « on ne se bouscule pas au souk »

Tlemcen: Aïd el-Adha « on ne se bouscule pas au souk »

Ils sont nombreux ces pères de famille qui hésitent à engager des dépenses pour l’achat du mouton de l’Aïd el-Adha et pour cause, c’est la troisième année consécutive que la célébration de cette fête religieuse coïncide avec la rentrée scolaire.

Certes, le choix est difficile, car avec les frais scolaires, c’est une autre saignée pour la plupart des pères de famille. L’an dernier, beaucoup de familles se sont abstenues de l’achat du mouton pour préserver l’intérêt de la scolarité de leurs enfants.

Un père de famille nous confie, qu’il a laissé le choix à ses enfants pour décider, finalement, ces derniers ont préféré investir des dépenses pour faire face à la rentrée scolaire, sage décision suivie par beaucoup d’autres.

C’est aussi le cas des vieux couples qui vivent seuls, ils se contentent de commander à l’avance chez leur boucher des abats et quelques côtelettes pour «faire de la fumée» comme on dit. D’un autre côté, cette année le prix du mouton est hors de portée même pour les bourses moyennes, selon les habitués du souk, il y a une augmentation nette, qui varie entre 5 000 DA pour l’agneau et de 10 000 DA pour le bélier, ce qui explique le manque d’empressement, il est vrai que les souks sont bien achalandés, mais il y a peu de monde. Il faut attendre la journée du vendredi pour être fixé définitivement sur les prix. les éleveurs venus de la steppe pour liquider leur cheptel, ne peuvent se permettre de garder toute la quantité des têtes, qu’ils ne peuvent nourrir pendant une année encore. C’est pour cette raison, que la plupart des gens attendent les derniers jours pour acheter. Aucune explication n’est avancée par les chevillards, quant à cette augmentation, d’autant plus que la saison a connu la plus importante pluviométrie de ces dix dernières années ; la steppe été généreusement arrosée pour entretenir le cheptel. Encore une fois, tout dépend du consommateur, s’il refuse de subir le diktat des intermédiaires, les éleveurs finiront par céder.

L’année dernière, à deux jours de l’Aïd, les prix de la bête ont chuté, avec une baisse évaluée entre 3 000 DA et 5 000 DA.

M. Zenasni